Jean Castex de nouveau à Lyon pour les finales des WorldSkills, Barbara Pompili à Grenoble ce samedi

En plein tsunami sanitaire causé par le variant Omicron et au lendemain de la grève enregistrée dans le monde enseignant, le Premier Ministre Jean Castex fera à nouveau le déplacement à Lyon ce vendredi, accompagné de Jean-Michel Blanquer et Elisabeth Borne, afin d'assister cette fois à la finale nationale des WorldSkills, qui se tient à Eurexpo. Pas de quoi pousser cependant les trois membres du gouvernement jusqu'à Grenoble, où Emmanuel Macron sera remplacé par Barbara Pompili ce samedi, pour donner le coup d'envoi de l'année de la Capitale Verte européenne.
(Crédits : POOL)

En pleine tempête sanitaire, mais aussi sociale avec la grève enregistrée ce jeudi dans le monde enseignant, le Premier Ministre Jean Castex sera de retour à Lyon ce vendredi après-midi, aux côtés du ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, Jean-Michel Blanquer, et de la ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion, Élisabeth Borne.

Pour cette seconde visite en quelques mois, au sein du Centre de congrès Eurexpo Lyon - le Premier ministre était déjà venu en septembre dernier, lors de la reprise du salon Global Industrie -, cette fois, c'est la 46ème édition des Finales nationales de la compétition des métiers WorldSkills qui attirera les trois ministres en terre lyonnaise.

Du 13 au 15 janvier, ce sont en effet près de 600 compétiteurs, âgés de moins de 23 ans, aux profils variés, qui ont prévu de s'affronter durant deux jours pour démontrer leur savoir-faire dans de nombreuses disciplines professionnelles. Leur objectif : rejoindre l'Équipe de France des métiers qui défendra l'excellence française dans les prochaines compétitions internationales. Car les vainqueurs s'envoleront ensuite pour concourir à l'échelle mondiale, à Shanghai dès 2022, ainsi qu'au niveau européen, à Saint-Pétersbourg en 2023.

Remettre l'emploi au coeur de l'agenda ?

Une occasion, pour le gouvernement français, "de saluer vendredi l'investissement de ces jeunes ainsi que l'engagement des enseignants, employeurs et maîtres d'apprentissage, des filières professionnelles et bénévoles qui les forment et les accompagnent au quotidien", après avoir en premier lieu reçu à Matignon, en novembre dernier, l'Équipe de France de la compétition des métiers EuroSkills.

A l'heure où de nombreuses entreprises peinent encore à recruter à l'échelle nationale comme locale -une large portion des chefs d'entreprises lyonnais estimaient encore que le principal frein à la reprise demeurait l'emploi-, et où les jeunes en formation initiale s'avéraient encore particulièrement exposés aux effets de la pandémie, selon une récente étude de l'Insee, cette compétition des métiers WorldSkills, gratuite et grand public, se veut comme "une vitrine exceptionnelle aux métiers, permettant aux jeunes de découvrir de nombreuses opportunités de formation et d'orientation professionnelle".

Un grand nombre de domaines de l'économie française seront ainsi représentés et visent à se faire connaître, par la même occasion, du grand public : métiers de l'alimentation, de l'automobile, BTP, industrie, communication et numérique, services, etc... Des filières d'orientation à destination des jeunes sont d'ailleurs prévues, en lien avec une soixantaine de métiers représentés.

Une question qui rassemble

Un rendez-vous qui semble avoir tout pour rassembler les différents camps politiques, ou presque, puisqu'à l'échelle de la Métropole lyonnaise, le président EELV Bruno Bernard déclarait lui-même :

« Cet événement est un engagement fort envers les jeunes et leur avenir, catalyseur d'une grande mobilisation autour des métiers, des compétences et de l'excellence. Dans la continuité, nous nous préparons d'ores et déjà à accueillir la compétition internationale WorldSkills Lyon 2024 dans la Métropole », affirmait ce dernier.

Pour autant, ce déplacement, annoncé tardivement ce jeudi soir par Matignon, ne sera pas suivi d'un "stop" à Grenoble, une métropole située à une petite centaine de kilomètres de là.

Là où le maire écologiste Eric Piolle attendait, depuis plusieurs semaines déjà, le Président de la République Emmanuel Macron afin de donner, ce samedi, le coup d'envoi de l'année où Grenoble occupera le rang de Capitale Verte Européenne 2022, décerné par l'Union Européenne.

C'est finalement Barbara Pompili qui se rendra dans la capitale des Alpes ce samedi à Grenoble, pour la seconde fois en quelques semaines.

Un "pied de nez" que dénonçait le maire EELV de Grenoble ce jeudi, affirmant qu'il s'agissait d'une "dérobade du président qui, en tournant le dos à Grenoble, tourne également le dos à des millions de personnes, entrepreneurs, parents, associations, qui oeuvrent à créer de nouvelles prospérités".

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