Le vent n'en finit pas de pousser Grenoble sur la scène nationale. Alors que le maire écologiste Eric Piolle a multiplié, au cours des derniers mois, ses déplacements au sein de différentes régions françaises, ayant tendance à confirmer sa possible candidature à une primaire écologiste pour 2022, le maire de Grenoble a surpris ce jeudi en annonçant, au sein d'une vidéo postée sur les réseaux sociaux, sa candidature aux Régionales de juin prochain.
Cette fois, il ne sera cependant pas tête de liste, mais se rangera derrière la candidate déjà désignée, Fabienne Grébert, occupant même la dernière place de sa liste. Une position qui le placerait comme non- éligible... et donc non-soumis au cumul des mandats.
Car la stratégie de l'élu écologiste serait avant tout d'apporter un soutien à la liste EELV, qui devra désormais peser face à des poids-lourds tels que l'ancienne ministre PS Najat Vallaud Belkacem, ou le président sortant LR, Laurent Wauquiez (qui n'a toujours pas officialisé sa candidature, même si celle-ci ne fait plus beaucoup de doute).
C'est à l'occasion (symbolique) de la Journée de la terre 2021, qu'Eric Piolle a annoncé sa candidature en soutien à Fabienne Grébert.
Filmé devant le glacier de Sarenne, situé dans le massif de l'Oisans (Isère) et amené à disparaitre en raison du réchauffement climatique, Eric Piolle s'est dit "candidat pour le climat", affirmant que son soutien à la liste EELV en AuRA constituerait aussi "un soutien à tous les écologistes présents dans cette campagne des départementales et des régionales".
Et d'ajouter : "les Régionales de juin peuvent changer la vie pour des millions d'entre nous, en terme de mobilités, emploi, alimentation. C'est pourquoi Emmanuel Macron veut les invisibiliser."
Au cours des dernières semaines, l'élu grenoblois avait multiplié les déplacements au sein de différents départements, mais également au micro des différents médias nationaux, l'inscrivant progressivement mais sûrement comme un possible challenger de Yannick Jadot à l'égard des futures primaires écologistes pour 2022.
Futur "meilleur maire du monde", coiffant de grandes villes comme Mexico ou Washington ?
Le maire EELV pourrait même toucher du doigt une tout autre distinction, puisqu'il vient d'être short-listé comme l'un des finalistes du classement des "meilleurs maires du monde", organisé par la City Mayors Foundation, basée à Londres. Dans sa présentation, ce groupe de réflexion international se présente comme un think thank, fondé en 2003, et se spécialiserait sur les questions urbaines, gérant également ce prix du "meilleur maire du monde" qu'il décerne tous les deux ans.
Ce classement, qui intègre 32 maires issus du monde entier, distinguera notamment cette année l'élu qui se sera démarqué au cours de l'épidémie de Covid-19, en évaluant les édiles qui auront construit "des villes plus fortes, plus justes et plus vertes". Pour cela, il comptera en partie sur les citoyens, qui sont également appelés à voter.
Eric Piolle figurera ainsi parmi les trois maires français en lice de cette édition 2021, aux côtés de Philippe Rio, maire de Grigny (Essonne), François Decoster, maire de Saint-Omer (Pas-de-Calais). Mais également face à de grandes capitales à l'échelle internationale, telles que les élus de Washington, de Mexico City ou encore de Melbourne.
A ce titre, l'édile grenoblois, en poste depuis 2014, pourrait compter sur sa récente élection comme Capitale verte européenne 2022, un titre décerné il y a quelques mois par la Commission Européenne, et qui récompensait déjà le premier bilan de l'équipe en place.
A Grenoble, son principal adversaire qui siège au conseil municipal, l'ex-maire de droite Alain Carignon, condamné pour corruption en 1996 dans le dossier de la délégation de la gestion du service de l'eau, a fustigé la mise en place d'un "nouveau comité théodule fondé par un illustre inconnu, Tan Vom Hove".
Les résultats sont attendus pour la mi-juin, et pourraient même se superposer avec l'agenda des Régionales.
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