Emmanuel Macron n'a pas choisi de se déplacer pour donner le coup d'envoi de l'année de règne de Grenoble Capitale Verte Européenne début janvier, un programme destiné à soutenir et faire rayonner les enjeux de transitions à l'échelle européenne, comme le regrettait alors le maire EELV Eric Piolle.

Mais après la visite de Jean Castex vendredi dernier, Grenoble et Lyon seront une nouvelle fois placé au coeur de l'agenda gouvernemental avec, dans le cadre de la présidence tournante de l'Union européenne assurée par la France, la tenue de deux rencontres informelles avec des ministres étrangers.

Dès le mercredi 9 février, une première rencontre, chapeautée par le ministre de la Santé Olivier Véran et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, réunira, au Centre de Congrès de Lyon, situé au coeur de la Cité Internationale, la Conférence ministérielle conjointe des ministres des Affaires étrangères et des ministres de la Santé.

Selon les premières informations communiquées par le gouvernement, "cette conférence ministérielle vise à développer une politique étrangère européenne de la santé. Elle permettra notamment d'échanger sur l'organisation de l'Union européenne face à la crise pandémique, notamment pour l'achat et les dons de vaccins, les traitements, les diagnostics, les capacités de production, et le renforcement des systèmes de santé".

Avec l'objectif affiché "d'approfondir la coordination entre Etats membres sur ces sujets". Et ce, alors que la scène lyonnaise est déjà le siège d'un bureau régional de l'OMS qui accueillera bientôt également le siège de la nouvelle Académie de formation de l'organisme de coopération mondiale, un dossier qui avait été suivi près par Emmanuel Macron.

La santé, au coeur du Musée de Grenoble... et non loin du CHU

Le lendemain, cap sur l'Isère et notamment le Musée de Grenoble, où seront accueillis à nouveau par Olivier Véran les 27 ministres de la santé européens, jeudi 10 février. Avec une rencontre placée sous le thème suivant : "comment faire une Europe de la santé ambitieuse".

Objectif affiché là aussi : mieux coordonner la politique étrangère européenne de la santé, « notamment pour l'achat et les dons de vaccins, les traitements, les diagnostics, les capacités de production et le renforcement des systèmes de santé. »

A cette occasion, le ministre de la Santé ne se trouvera qu'à quelques centaines de mètres de son précédent lieu d'exercice, le CHU de Grenoble, où il exerçait à la fois en tant que neurochirurgien et de député de la 1re circonscription de l'Isère, avant de prendre ses fonctions de ministre.

Un établissement désormais fusionné avec le centre hospitalier voisin de Voiron, et particulièrement touché depuis le début de l'hiver par un manque d'effectifs, ayant débouché sur le déclenchement d'un plan blanc toujours en vigueur, et ce, bien avant que la vague Omicron ne frappe la France. Un sujet qui avaient conduit les soignants à alerter sur les insuffisantes du Ségur de la Santé, présenté par le gouvernement l'an dernier.

A noter également que deux rencontres ministérielles ne seront cependant pas les seuls événements à se tenir en région : car du 1er janvier au 30 juin 2022, période où la présidence européenne sera endossée par la France, l'Hexagone sera le théâtre de plus de 400 événements européens, dont des réunions ministérielles, conférences, réunions de fonctionnaires ou d'experts.