[Direct] Laurent Wauquiez largement en tête, le PS prêt pour s'unir avec EELV

LIVE - En plus d'une forte abstention qui se confirme (plus de 60% anticipés), la prime aux sortants pour les élections régionales se traduit en AURA par une large avance du candidat LR Laurent Wauquiez (plus de 40%). Il est cependant suivi par la liste EELV de Fabienne Grébert, qui entame une poussée inattendue, devançant la socialiste Najat Vallaud Belkacem ainsi que le RN. La majorité présidentielle LREM de Bruno Bonnell ne devrait, quant à elle, pas être en mesure d'accéder au second tour.
(Crédits : Reuters)

Les derniers résultats à 23 heures : la prime aux sortants confirmée en Auvergne Rhône-Alpes (fin du live)

Avant de clôturer le live pour ce soir, le récapitulatif des résultats partiels en Auvergne Rhône-Alpes : avec une abstention évaluée pour l'heure à 67% à l'échelle régionale, le président sortant LR Laurent Wauquiez s'affiche loin devant ses adversaires à 45,56% des voix, recueillant le meilleur score des présidents sortants au sein de l'Hexagone.

L'EELV Fabienne Grébert fait quant à elle montre d'une meilleure dynamique que prévu à 13,51% des voix, qui la place en seconde position, devant le RN Andrea Kotarak (12,69%), mais aussi devant la socialiste Najat Vallaud Belkacem (10,93%).

Le marcheur Bruno Bonnell, qui espérait créer la surprise, ne devrait pas parvenir à se maintenir au 2e tour avec 9,35% des voix.

Dès demain, les enjeux du second tour devraient se dessiner, avec une fusion des forces de gauche à l'agenda et déjà confirmée par la socialiste Najat Vallaud Belkacem, tandis que l'EELV Fabienne Grébert appelaient au rassemblement, aux côtés de LFI (Cécile Cukierman). Bruno Bonnell a déjà reconfirmé une nouvelle fois qu'il ne fusionnerait avec aucune liste, y compris LR.

La majorité présidentielle ne devrait donc pas être présente au second tour en AURA tandis que le RN se dessinerait comme la 3e force d'une possible triangulaire à venir, derrière la liste LR de Laurent Wauquiez ainsi que d'une probable liste d'alliance des forces de gauche, dont les contours restent à dessiner.

Retrouvez ci-dessous l'ensemble des temps forts de cette soirée ainsi que, dès ce lundi matin, un récapitulatif complet des enjeux en Auvergne Rhône-Alpes et au sein des autres régions avec l'ensemble des rédactions de La Tribune.

La socialiste Najat Vallaud Belkacem se rangera derrière Fabienne Grébert

Dans un discours en préfecture, la socialiste Najat Vallaud Belkacem, pour l'heure créditée de 11% des voix, a confirmé que suite à ces premiers résultats, elle se rangerait derrière une liste commune menée avec EELV.

"Je prends acte du fait qu'au sein des forces de gauche, c'est EELV qui est arrivé devant. Nous nous étions d'ores et déjà entendu avec le reste des forces de gauche, au moment où je plaidais le fait que nous fassions l'union dès le premier tour. Nous nous étions dits que celle qui arriverait la première des forces de gauche serait celle qui mènerait la liste au second tour. C'est donc aujourd'hui ce qui va se passer", a confirmé l'ancienne ministre PS, confirmant qu'elle abordait ce second tour "avec énormément d'énergie et de combativité car il faut qu'on aille déloger Laurent Wauquiez."

L'ancienne ministre socialiste a déploré que "deux électeurs sur trois soient restés chez eux" ainsi que "le nombre d'électeurs qui n'ont même pas reçu de profession de foi", mais remarque qu'au niveau national, "le bloc social et écologiste est néanmoins en tête aujourd'hui, alors qu'on nous avait beaucoup décrit une situation où n'existait plus que LREM et le RN. Aujourd'hui, les cartes ont rebattues".

Fabienne Grébert (EELV) : "Ce soir, nous pouvons changer la donne en Auvergne Rhône-Alpes"

Dans un discours qui s'est tenu à son QG de campagne, l'écologiste Fabienne Grébert est revenue sur les dernières estimations qui la désignent comme la première opposante derrière Laurent Wauquiez, à 14,9% (soit presque 4 points de plus qu'anticipé, mais près de 30 points derrière le président sortant LR, qui bénéficie d'une confortable avance) : « Oui la campagne a été difficile, mais vous n'avez pas flanché : merci. »

Listant l'ensemble des droits obtenus par les Français, la candidate écologiste a regretté : "Ce soir, j'ai une inquiétude : les Français se détournent des urnes et pourtant, la lutte a été longue et a été belle. (...) En 2021, 65% des Français refusent ce droit. Nos concitoyens sanctionnent un système cynique, un système où tout semble joué d'avance. (...). Ce soir, nous avons les solutions et nous pouvons renverser l'affairisme et le clientélisme".  Et d'ajouter : "Ce soir, nous pouvons changer la donne en Auvergne Rhône-Alpes".

De son côté, le maire EELV de Grenoble Eric Piolle a concédé au micro de France Télévisions que si les Verts se placent tout de même près de 30 points derrière Laurent Wauquiez, "il existe une poussée de la part des écologistes, qui font plus que doubler leur score par rapport à 2015, où ils avaient remporté près de 6%". Evoquant un "cran de maturité politique qui se fait petit à petit" à travers ces Régionales, l'actuel maire de Grenoble a concédé : "la responsabilité des écologistes est maintenant d'aller mobiliser des personnes qui marchent pour le climat, des politiques de justice sociale et de vraies politiques environnementales mais qui, pour l'instant, ne passent pas au vote".

Laurent Wauquiez conforterait (toujours) une nette avance

Selon un affinage des estimations du sondage Ipsos / Sopra Steria pour France Télévisions, le président sortant LR est toujours donné largement en tête en Auvergne Rhône-Alpes :

Laurent Wauquiez s'assurerait en effet de 42,7%, soit un peu moins de 30 points devant l'écologiste Fabienne Grébert qui progresse à 14,9% des voix.

Le RN Andrea Kotarac suivrait toujours en 3e position à 12,7%, tandis que la socialiste Najat Vallaud Belkacem serait encore à 11%. Le marcheur Bruno Bonnell se rapprocherait quant à lui désormais de la barre fatidique des 10%, avec désormais 9,5% des intentions de vote projetées.

Premier enseignement de ces estimations : les écologistes entament une poussée inattendue en Auvergne Rhône-Alpes, en frôlant désormais les 15%. Ils creusent désormais l'écart avec le Parti socialiste de Najat Vallaud Belkacem, qui pourrait influer sur la composition d'une future alliance à gauche, qui avait d'ores et déjà été annoncée par les deux candidates en amont de ce scrutin.

Le RN, attendu à 22%, enregistrerait pour l'heure une déconvenue inattendue, de même que LREM, qui n'est pas encore assuré de franchir la barre des 10%, tandis que l'abstention pourrait atteindre un niveau historique supérieur à 60%.

Le marcheur Bruno Bonnell ne s'alliera pas avec LR

Au micro de France Télévisions, le LREM Bruno Bonnell annonce que malgré son faible score donné pour l'heure (9,5%) qui ne lui permettrait pas de se maintenir au second tour, il "ne fusionnera avec aucune liste".

Dans ce cas, "la majorité présidentielle ne sera pas au second tour", a-t-il acté, signant qu'on a tous vécu "une campagne complexe", en référence notamment aux professions de foi qui ne sont pas arrivées dans un certain nombre de foyers français. "On a tous été à égalité sur ce terrain", a-t-il glissé.

En AURA, la mayonnaise du RN ne prend pas

Il avait tout d'un nouveau visage pour partir à la conquête d'une région peu encline à voter frontiste : l'ex LFI, désormais tête de liste RN Andrea Kotarac voulait y croire. Mais face aux premières estimations qui le placent à 12,9% (contre 22% anticipés lors des derniers sondages), le candidat du RN ne semble pas avoir transformé l'essai comme il l'espérait en AURA.

Andrea Kotarac a quant à lui déploré un "triste jour pour la démocratie", en ajoutant "ce qui est net, c'est l'abstention", en référence au discours de son rival LR, Laurent Wauquiez. Affirmant qu'il faudrait compter avec lui pour le second tour, il a cette fois lancé un appel à la mobilisation des électeurs "nationaux" du RN.

Le sort de LREM en "suspens" en Auvergne Rhône-Alpes

Ce soir, l'une des "surprises" de ce premier tour est le sort réservé au candidat de la majorité, le député LREM Bruno Bonnell qui est pour l'heure crédité de 9%. Un score qui ne lui permettrait pas de se maintenir au second tour, alors qu'il se positionnait comme le troisième homme des sondages jusqu'ici.

Le candidat LREM a réagi au micro de France Télévisions en affirmant que les premiers scores démontraient surtout à quel point cette élection "va être tendue jusqu'au bout". Il a cependant appelé à attendre les résultats des grandes villes, rappelant que la République en marche demeurait un mouvement avec plus grande assise urbaine.

Laurent Wauquiez : "Vous pouvez compter sur moi"

Quelques minutes après la fermeture des bureaux de vote au sein des grandes métropoles à 20h, et à la communication des premières estimations qui le plaçaient en grand favori de ce premier tour, le président LR Laurent Wauquiez a réagi concernant les premiers scores communiqués, qui lui attribuent désormais une large avance, à 43,8% des intentions de vote (ci-dessous), contre 35% projetés lors des derniers sondages :

"Avec notre équipe nous avons proposé un projet clair avec des valeurs fortes et une priorité assumée pour la sécurité. Avec ce soir, un choix net et clair et une marque de confiance pour l'équipe qui a su tenir ses engagement durant cette crise", a estimé le président sortant LR, au micro de France télévisions.

Rappelant son bilan ("une Région bien gérée sans augmentation d'impôts ni de dette", "avec un choix net en faveur de la lutte contre l'insécurité depuis 5 ans", etc), le candidat LR à sa réélection a d'ores et déjà rappelé sa promesse de "supprimer l'accès des aides de la Région aux délinquants" et de "déployer la reconnaissance faciale contre les criminels".

Dans un discours qui ressemble déjà à un discours de second tour, Laurent Wauquiez a estimé que les auralpins avaient fait ce soir "un choix d'une nouvelle espérance face à la terrible crise que nous avons traversée, avec l'espoir de relocaliser des industries pour notre région et d'oeuvrer pour une santé la plus accessible sur tout notre territoire. Et avec la conviction que l'on peut améliorer la qualité de l'air avec des projets comme le Lyon-Turin". Et d'ajouter : "Vous pouvez compter sur moi".

Surprises lors du premier sondage : AURA penche toujours à droite, mais...

Selon de premières estimations d'un sondage Ipsos / Sopra Steria pour France Télévisions, la Région Auvergne Rhône-Alpes confirmerait la prime au sortant et le maintien à droite de la grande région. Laurent Wauquiez demeure grand favori des estimations avec un score plus élevé (43,8%), suivi par l'EELV Fabienne Grébert, qui se positionne comme la première force de l'opposition à gauche à 14%.

Celle-ci devance le RN Andrea Kotarac serait 3e avec 12,9%, mais surtout sa rivale de gauche Najat Vallaud Belkacem (11,9%), qui partait pourtant favorite à gauche. Autre surprise : le marcheur, Bruno Bonnell, ne franchirait pas, pour l'heure, la barre fatidique des 10% qui lui permettraient de se maintenir au second tour.

Si ces estimations méritent toutefois d'être encore confirmées dans une élection marquée par une très forte abstention (qui pourrait dépasser les 60% en Auvergne Rhône-Alpes également, comme dans de nombreuses villes à l'échelle nationale), notamment avec le dépouillement des bulletins issus des grandes métropoles (Lyon, Grenoble, etc) qui clôturaient leurs bureaux de vote à 20h.

Ce n'est pas la première fois que les Verts pourraient jouer la surprise : aux Européennes, EELV avait obtenu un score 2 à 3 fois plus élevé que les estimations, tandis qu'Eric Piolle avait également remporté son second mandat avec une marge plus forte qu'espéré aux dernières municipales de Grenoble, tandis que la ville et la métropole de Lyon avaient basculé dans le camp d'EELV contre toute attente en juillet dernier.

Le taux de participation à 17h en AURA

Pour ces élections régionales et départementales, Auvergne Rhône-Alpes confirme son statut de Petite France et encaisse elle aussi une forte abstention, selon les derniers chiffres publiés à l'échelle régionale. Et cette année, le taux de participation à 17h atteint en effet un niveau historiquement bas, à 24,75%, soit 16 points de moins qu'en 2015 (43,01%). Pour le Rhône et la métropole de Lyon, il atteignait 22,80% à 17h, contre 42,68% pour le Grand Lyon en 2015. Même tendance en Isère, où le département enregistre 22,68% de taux de participation à 17h, soit moitié moins qu'en 2015 (44,16%).

Ce dimanche marquait en effet la seconde fois que les habitants de la « grande région », fusionnée début 2016 en vertu de la Loi NOTRe, se rendaient aux urnes. En décembre 2015, Laurent Wauquiez, alors candidat républicain et député de la 1re circonscription de la Haute-Loire avait ravi les manettes de cette nouvelle région aux mains du PS Jean Jack Queyranne, qui briguait un 3e mandat.

Cette année, le président LR sortant demeurait en tête des derniers sondages avec des intentions de vote qui lui donnaient jusqu'à 35% des voix dès le premier tour, contre 22% pour le Rassemblement National, 15% pour LREM puis 11% pour EELV et 10% pour le PS.

Lire aussi 5 mnElections régionales : vers une abstention record

 Rappel : les chiffres clés de ce premier tour

Ce dimanche, c'est la seconde fois que les électeurs d'Auvergne Rhône-Alpes sont appelés à élire leur exécutif commun à la Région, issu de la loi NOTRe, à travers une grande région fusionnée depuis le 1e janvier 2016.

Soit 8 millions d'habitants, 12 départements et 204 conseillers régionaux, pour un budget régional qui s'élevait à 3,851 milliards d'euros en 2020. Et une série de compétences clés : développement économique, formation professionnelle, transports, aménagement du territoire, lycées, gestion des fonds européens...

Le cas inédit du Département du Rhône

Pour autant, cette élection comprend en même temps le renouvellement des conseillers départementaux, au nombre de 12 en Auvergne Rhône-Alpes (en plus de la métropole de Lyon). Cette dernière, sous statut particulier, a en effet été créée le 1er janvier 2015 par la loi Maptam et endosse désormais les compétences du Département sur son propre territoire, mais n'est pas concernée par cette élection.

Ce dimanche, les rhôdaniens votent donc pour élire leurs représentants au Département du Rhône (parfois appelé Nouveau Rhône, mais sans que ce nom ne se soit imposé).

Amputé du territoire de la métropole de Lyon, le Département du Rhône gère désormais un territoire essentiellement rural de 450.000 habitants, pour un budget de près de 500 millions d'euros. Avec à la clé, des compétences à l'image des autres départements sur les champs de l'action sociale, de l'éducation à travers les collèges, des transports, de la voirie ou de la vie culturelle et associative, etc.

(Démarrage du live à 20:00 : Le Bureau Auvergne Rhône-Alpes de la Tribune vous accompagne ce soir dans les premiers résultats de ce premier tour des Régionales en AURA).

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Commentaire 1
à écrit le 21/06/2021 à 11:34
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Il est le meilleur des présidents que la région a eu depuis une éternité .

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