Verkor : ce qu'implique cette levée clé de 100 millions pour l'écosystème auralpin

L'INFO. La jeune pousse Verkor n'en a pas fini de surprendre. Un an seulement après sa création, et une semaine après l'annonce d'un nouveau partenariat avec Renault, l'isérois qui vise à bâtir une gigafactory de batteries vient d'officialiser la clôture d'une levée de 100 millions d'euros. Sa première d'une telle envergure. Une nouvelle qui méritait bien un déplacement à Paris, aux côtés, entre autres, de la ministre de l'Industrie, Agnès Pannier Runacher.
Ce mardi, la jeune pousse iséroise de tout juste un an s'est envolée pour Paris afin d'annoncer la conclusion d'un premier tour de table de 100 millions d'euros, destiné à l'accompagner dans son projet de gigafactory d'envergure européenne.
Ce mardi, la jeune pousse iséroise de tout juste un an s'est envolée pour Paris afin d'annoncer la conclusion d'un premier tour de table de 100 millions d'euros, destiné à l'accompagner dans son projet de gigafactory d'envergure européenne. (Crédits : DR/Verkor)

Un an tout juste après sa création en juillet 2020, la jeune pousse iséroise Verkor monte puissance : après avoir multiplié les partenariats, faisant ainsi entrer à son capital Schneider Electric, EIT Inno Energy, Cap Gemini et le groupe Idec, le futur fabricant de batteries s'était entouré la semaine dernière du groupe Renault, en annonçant un partenariat de co-développement, assorti d'une prise de capital.

Sept jours plus tard, c'est à Paris que l'on retrouve Verkor, entourée cette fois de la ministre de l'Industrie, Agnès Pannier Runacher, mais aussi de plusieurs autres acteurs de l'industrie.

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Car ce mardi, le projet isérois annonçait la clôture de sa première levée de fonds d'envergure, placée sous le parrainage de l'Etat et de l'Europe : c'est désormais une enveloppe de 100 millions d'euros que Verkor a réussi à boucler. La première d'une telle envergure pour la jeune pousse.

Objectif : booster son projet de gigafactory, qui vise à installer à compter de 2024 une grande unité de production de batteries électriques, de taille européenne, d'une capacité de 50 GWh d'ici 2030. Si possible en France.

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Si le choix du site final n'a pas encore été finalisé, le Ceo et co-fondateur de Verkor Benoit Lemaignan dévoilait à La Tribune la semaine dernière que sa short-list s'était désormais resserrée à trois noms :

"nous avions regardé lors d'une première phase plus d'une quarantaine de sites en France, en Italie, en Espagne et nous en avions short-listé sept. Aujourd'hui, il en reste trois, et nous nous devons bien entendu de les aligner désormais avec le partenariat que nous venons de conclure avec Renault. Car il serait logique d'être proche pour des raisons stratégiques". Avec une annonce qui devrait désormais être repoussée à la fin 2021.

Et avant cela, une ligne pilote ainsi qu'un centre de recherche que le futur industriel devrait commencer par installer en région grenobloise d'ici 2022 : son Verkor Innovation Center (VIC), dont la localisation devrait être dévoilée prochainement.

100 millions à travers l'entrée de cinq nouveaux partenaires

Ce mardi, la jeune pousse a ainsi levé le voile sur une nouvelle étape en annonçant l'arrivée de cinq nouveaux partenaires, en plus de ses fondateurs historiques : à commencer par le chimiste Arkema, le fonds d'investissement suédois EQT Ventures, le spécialiste du carbone Tokai COBEX (déjà à la tête de Carbone Savoie) et le Fonds de Modernisation Ecologique des Transports (FMET) géré par l'organisme de contrôle et de certification Demeter.

Cette levée, dont le détail des participation n'a pas été dévoilé, se traduit également par la participation du Gouvernement français, de Bpifrance et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, qui avait annoncé en début d'année sa volonté de participer. Ils contribueront à apporter notamment un soutien financier au programme de R&D.

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Ce premier tour de table d'envergure vient compléter une première boucle de financement, qui avait atteint, selon nos informations, près de 10 millions à l'automne dernier.

Nul doute que cette enveloppe de 100 millions est désormais une manière de se donner désormais les moyens "de construire un centre de R&D avancé et une ligne pilote de cellules de batterie haute performance pour l'excellence industrielle - un jalon déterminant dans sa feuille de route vers une capacité de production de batteries de 50 GWh d'ici 2030", comme le précise le groupe. Mais elle ne suffira pas à boucler à elle seule le budget d'une gigafactory, estimé à 1,2 milliards d'euros.

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De son côté, Agnès Pannier Runacher a salué "ce nouveau partenariat qui constitue une brique supplémentaire dans la constitution d'un écosystème industriel et technologique des batteries en France et en Europe. Alors que la filière automobile fait face à des enjeux sans précédents, les investissements d'aujourd'hui sont les emplois de demain".

Une occasion pour la ministre en charge de l'Industrie d'annoncer également que l'Etat accompagnera Verkor à travers son Comité d'orientation de la recherche automobile et les mobilités (CORAM), lui-même financé par le Programme d'investissement d'avenir (PIA).

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