Covid-19 : Lyon, Grenoble et Saint-Etienne désormais en zone d’alerte renforcée

Suite aux annonces du ministre de la Santé, Olivier Véran, ce mercredi soir, plusieurs villes d’Auvergne Rhône-Alpes (Lyon, Grenoble, Saint-Etienne) sont désormais placées en zone "d'alerte renforcée". Ces territoires seront ainsi soumis, dès lundi, à un nouveau tour de vis, qui viennent compléter les dispositions prises par le préfet du Rhône la semaine dernière. La Foire de Saint-Etienne, qui devait accueillir fin septembre 100.000 visiteurs, jette l'éponge et annonce son annulation pour 2020.
Après avoir été placée en zone rouge, Lyon fait désormais partie des 11 zones d'alerte renforcée à l'échelle du territoire, selon le dernier classement établi par le gouvernement français.
Après avoir été placée en "zone rouge", Lyon fait désormais partie des 11 "zones d'alerte renforcée" à l'échelle du territoire, selon le dernier classement établi par le gouvernement français. (Crédits : Pixabay)

Jauge des événements désormais limitée à 1.000 personnes, fêtes locales et étudiantes interdites, rassemblements de plus de 10 personnes prohibés également dans l'espace public, salles de sports et gymnases fermés, fermeture anticipée des bars à 22h... L'étau se resserre depuis l'annonce, ce mercredi soir par Olivier Véran, du passage en zone d'alerte renforcée de 11 grandes agglomérations, dont les villes de Lyon, Grenoble et Saint-Etienne.

D'après le gouvernement, il s'agit des territoires où le taux d'incidence du Covid-19 dépasse désormais les 150 cas pour 100.000 habitants et le taux d'incidence chez les personnes âgées, le seuil des 50 cas pour 100.000 habitants. En vertu de ce classement, le préfet pourrait ainsi décider, en concertation avec les villes concernées, la mise en place de mesures complémentaires au cours des prochains jours.

A noter que le préfet du Rhône avait déjà pris les devants en annonçant ce lundi l'abaissement de la jauge d'accueil des grands événements à 1.000 personnes, ainsi que la généralisation du port du masque au sein des espaces publics à différentes géométries : aux abords de différents lieux publics (salles de sport, salles de spectacle, parkings des centres commerciaux, écoles, transports) pour l'ensemble du département du Rhône, au sein de l'espace public entre 6h et 2h du matin au sein de 10 communes ciblées, et enfin en tous temps sur la voie publique pour les villes de Lyon et Villeurbanne.

La Foire de Saint Etienne jette l'éponge

Ces premières annonces avaient déjà conduit plusieurs événements à annuler (Foire de Lyon) ou à reporter leurs éditions à 2021 (Sirha, Pollutech, Preventica, etc). La liste pourrait être encore longue car dans la foulée, la Foire de Saint-Etienne, qui devait se tenir du 25 septembre au 05 octobre prochain, a suivi le pas en annonçant ce jeudi son annulation également.

Dans un communiqué au lendemain de la prise de parole du ministre de la Santé, l'organisateur Saint-Etienne événements -une entité qui fédère Loire Actions et le groupe GL Events- précisait que "la jauge régissant la tenue de manifestations a été abaissée à 1.000 personnes, avec le passage de la ville de Saint-Etienne en zone alerte renforcée, rendait impossible la tenue de la Foire". la 72e édition de la Foire attendait près de 100.000 visiteurs et 350 exposants sur près de 40 000 m2 de surface d'exposition.

"Pour les exposants, comme pour les organisateurs, la brutalité de cette décision suscite un mélange d'incompréhension et de sentiment d'injustice. Après Toulouse et Lyon notamment, ce nouveau couperet alimente la colère de toute une filière violemment frappée qui ne veut plus être aussi malmenée par des décisions ressenties comme arbitraires", précisait l'organisateur de la Foire, Saint-Etienne événements.

Lyon encore derrière Aix-Marseille et la Guadeloupe

Les mesures annoncées ce mercredi se situent toutefois encore un cran en-dessous des dispositions prises pour la région d'Aix-Marseille et la Guadeloupe, où le nombre de cas a bondi. D'après classification réévaluée tous les 15 jours, le taux d'incidence à Marseille demeure à 250 en population générale, et à 180 chez les personnes âgées (soit très au-dessus du seuil maximal établi). Ces deux zones sont donc placées en zone d'alerte maximales dès ce samedi, laissant entrevoir un retour à des mesures beaucoup plus proches de celles que l'on a connues en mai dernier.

Avec d'ores et déjà, la fermeture totale annoncée des bars et restaurants dans les prochaines 48 heures. Les établissements recevant du public devront également fermer leurs portes, à l'exception des lieux ayant déjà mis en place un protocole sanitaire strict, à l'image des théâtres, cinémas et musées et qui ne seront pas concernés par cette mesure.

Le président LR de la région Paca, Renaud Muselier, ainsi que la maire de Marseille (coalition de gauche), Michèle Rubirola, ont tout deux réagi en dénonçant des mesures trop drastiques pour l'économie locale. "Cette punition collective est extrêmement dure pour l'économie de nos territoires", affirme par voie de communiqué le président de région Renaud Muselier, qui évoque un "quasi-reconfinement". "J'apprends avec étonnement et colère une décision pour laquelle la Mairie de Marseille n'a pas été consultée. Rien dans la situation sanitaire ne justifie cette annonce", a tweeté la maire de Marseille, Michèle Rubirola.

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