
Au sein de l'entreprise Labaronne Citaf, basée à Pont Evêque (Isère), les problématiques des clients sont souvent similaires : parvenir à conserver des dizaines, voire des milliers de mètres cubes d'eau (potable ou pas) pour irriguer des cultures, abreuver des animaux, disposer de réserves en cas d'incendie ou simplement assurer la consommation courante des populations. Quant à la réponse, elle est rarement identique.
"Dans le domaine du stockage de l'eau, nous proposons une gamme de produits très large, car notre objectif est de nous adapter au mieux aux attentes de nos clients, mais aussi aux spécificités liées à ces besoins. Il est donc nécessaire de prendre en compte bien d'autres paramètres que celui du simple stockage. Par exemple, pour récupérer les eaux de pluie, il est important de tenir compte de la taille de la toiture d'où s'écoulera l'eau de pluie. L'espace de stockage est aussi un élément important", expliquent Nathalie Couinet, responsable communication et Karen Lartigot, manager commerciale de Labaronne Citaf.
Ces dernières années, la tendance est clairement à la hausse des volumes. L'entreprise a donc réorganisé son outil de production pour pouvoir fabriquer ces produits qui peuvent dépasser les 2 000 mètres cubes.
Précurseur
Chaque citerne est ainsi conçue et fabriquée sur mesure pour s'adapter à la configuration du lieu où elle sera installée. Un savoir faire acquis au fil du temps, par les équipes du spécialiste du stockage en citernes souples.
"Il y a 60 ans, le fondateur de l'entreprise a souhaité proposer une double solution, car il s'est rendu compte que beaucoup de transporteurs d'eau, n'optimisaient pas leurs déplacements, puisqu'il leur était impossible de transporter autre chose que de l'eau dans leurs citernes. Il a donc conçu une citerne souple pliable", retrace Nathalie Couinet.
En optimisant les transports, André-Lucien Labaronne a aussi révolutionné le stockage en inventant cette citerne adaptée aussi bien aux usages agricoles qu'industriels voire domestiques. L'eau reste encore aujourd'hui l'usage majeur des citernes commercialisées par l'entreprise iséroise, mais ces dernières peuvent aussi servir à stocker des effluents ou des digestats issus de la méthanisation.
Novateur
Soixante ans après la création de l'entreprise qui compte actuellement 34 collaborateurs et affiche 7,5 millions d'euros de chiffre d'affaires, le savoir-faire reste le même, mais il s'enrichit régulièrement.
"Pour stocker l'eau potable, nous travaillons en permanence à l'amélioration de la qualité des toiles pour préserver la qualité de l'eau. Dans le domaine agricole, les enjeux à relever se situent plutôt sur la facilité d'utilisation des produits et sur leurs capacités de stockage", analysent Nathalie Couinet et Karen Lartigot.
Quels que soient les besoins, la demande est soutenue.
"Le stockage de l'eau est sans nul doute un secteur porteur", estime la manager commercial.
La tendance à la raréfaction de la ressource en eau devrait encore l'accentuer, à l'étranger où Labaronne Citaf réalise environ 25% de ses ventes de citernes pour l'eau, mais aussi en France.
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