Banque des Territoires : un tiers de confiance plébiscité en Auvergne-Rhône-Alpes

Premier bilan d'après création pour la Banque des Territoires en Auvergne-Rhône-Alpes. Dans un contexte général de commandes publiques en baisse, l'institution a tout de même injecté plus d'1,5 milliards d'euros sur le territoire.
La Banque des Territoires soutient de nombreux projets du dispositif Action coeur de Ville comme à Roanne.
La Banque des Territoires soutient de nombreux projets du dispositif "Action coeur de Ville" comme à Roanne. (Crédits : Laurent Cerino/ADE)

Avec la mission de lutter contre les inégalités sociales et les fractures territoriales, la Banque des Territoires a signé, en 2018, 1,4 milliards d'euros de prêts (12,8 milliards d'euros au niveau national) et investit dans de multiples projets (sur fonds propres) à hauteur de 44,1 millions d'euros.

"Sur l'année 2018, la Banque des Territoires a injecté dans notre région plus de 1,5 milliards d'euros", estime Philippe Lambert, directeur régional Auvergne-Rhône-Alpes de la Banque des Territoires.

Grâce à un effet levier, l'institution estime qu'ils ont déclenché au total 2,3 milliards d'euros d'investissements réalisés.

Le volume d'engagement de la Banque est à la hauteur du poids des départements dans l'économie régionale.

"Notre objectif, c'est d'investir dans les territoires et d'accompagner des projets locaux, de soutenir la volonté politique. Nous ne sommes jamais à l'initiative d'un projet, mais lorsqu'il est réaliste, nous les soutenons. Mais nos interventions s'organisent autour quatre axes d'intervention pour favoriser l'attractivité de la région : des territoires connectés, durables, inclusifs et attractifs", poursuit Philippe Lambert.

Attractivité des territoires

Concrètement, 25 villes en Auvergne-Rhône-Alpes bénéficient d'une convention de revitalisation sur 5 ans pour redynamiser leur centre-ville via l'opération "Action cœur de ville". Dans ce cadre, la Banque des Territoires a par exemple soutenu un investissement de plus de 3,7 millions d'euros pour l'Espace santé de Roanne en investissant à hauteur de 46 % dans la SCI Espace santé pour un montant de 500 000 euros de fonds propres.

15 zones géographiques de la région sont identifiées « Territoires d'industrie » et peuvent prétendre à des moyens fléchés pour redynamiser l'industrie. A Clermont-Ferrand, la Banque des territoire a signée une convention de partenariat avec la Métropole et le groupe Michelin pour élaborer la reconversion des anciennes pistes Michelin au cœur de la métropole. A Saint-Etienne, la Caisse des dépôts détient 49 % du capital de la SCI Manufacture, qui investit pour reconvertir les bâtiments sur la friche industrielle de l'ancienne Manufacture d'Armes.

La Banque des Territoires investit aussi pour soutenir le tourisme et la culture. Elle est, entre autres, intervenue pour l'implantation d'un Club Med sur la station de La Rosière en Savoie, du siège de Cap'vacances à Brioude dans la Haute-Loire, du cinéma de Saint-Chamond dans la Loire.

D'autres opérations comme Clem' dans la communauté d'agglomération de l'Ouest Rhodanien, les solutions de stockage et de livraison mutualisées à l'échelle des grandes métropoles Urby, les éco-prêts pour le logement et d'autres initiatives soutiennent la durabilité sur tout le territoire.

L'intervention au titre des territoires inclusifs s'organise autour de la construction et de la réhabilitation du logement social, d'engagements auprès d'Ephad, de maisons de santé. Elle soutient également l'innovation sociale et environnementale avec le French Impact.

Enfin, au titre des territoires connectés, la Banque des Territoires accompagne de multiples projets, de l'ensemble des projets "French Tech" à un projet expérimental de diagnostic des infrastructures numériques du cœur de Ville à Aubenas et Vichy en passant par l'investissement direct dans les startups comme sa participation, à hauteur de 31 %, dans SuperGrid. Elle devrait s'imposer à terme comme leader européen dans le domaine du courant alternatif.

Une commande publique en berne

Une diversification qui permet d'équilibrer les interventions sur le territoire malgré la baisse de la commande publique, notamment au regard de la production de logements - les Bailleurs sociaux et l'Etat représentant à eux seuls près d'un quart du total régional de la commande publique.

Ces commandes ont chuté, entre 2012 et 2018 de 17,9 %. Plus du quart de cette commande publique concerne le département du Rhône. L'Isère et la Haute-Savoie, les deux autres poids lourds de la région, investissent à eux deux autant que le Rhône. 62 % de la commande publique locale en 2018 est passée par des collectivités ou des groupements.

Malgré cette tendance baissière, Auvergne-Rhône-Alpes reste la première région française (hors Île-de-France) pour la commande publique, à 9,4 milliards d'euros.

"Nous notons une reprise forte de la commande publique l'an dernier. Mais plus hésitante cette année de la part des collectivités et plus particulièrement des bailleurs sociaux", remarque Philippe Lambert, directeur régional Auvergne-Rhône-Alpes de la Banque des Territoires.

Un trou d'air dans l'économie pour lequel les indicateurs n'augurent pas d'une reprise immédiate. Les dépenses d'ingénierie des collectivités, de leurs groupements et ceux des bailleurs sociaux sont plus modestes en 2018 qu'en 2017. Ces investissements d'ingénierie précèdent généralement la commande publique des années suivantes qui de fait devrait ralentir.

"Pour y remédier nous allons lancer, d'ici quelques semaines, un plan d'accompagnement des bailleurs sociaux pour favoriser une reprise. Nous souhaitons être à l'initiative et en avance de phase sur les projets impactant du territoire", précise-t-il.

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