Beaucoup d'élus, une poignée de chefs d'entreprise, et même des élèves du lycée voisin dispensés de cours pour l'occasion. ll y avait foule dans les anciens locaux du conseil régional de Charbonnières-les-Bains pour découvrir le visage du futur campus numérique imaginé par l'architecte Jean-Michel Wilmotte.
Ce campus du numérique reste l'une des concrétisations de l'ambition du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui entend en faire "la future Silicon Valley Européenne", selon l'expression de Laurent Wauquiez. Son ambition : faire de ce site, un lieu regroupant des étudiants, des entreprises et des espaces favorisant la rencontre de ces deux univers.
Une vision qui satisfait le maire divers droite de Charbonnières-les-Bains, qui a profité de l'occasion pour tacler le projet de l'ancienne majorité régionale.
"Ce site mérite un autre avenir que celui d'un quartier de 500 logements que nous avons contesté avec succès. Avec ce nouveau projet, notre commune va passer d'une ville thermale à une ville digitale", s'est enthousiasmé Gérald Eymard.
Surfaces constantes
Pour relever ce défi, Jean-Michel Wilmotte a travaillé à surfaces constantes. Une stratégie permettant de sécuriser le projet - qui aurait nécessité de modifier le plan local d'urbanisme pour ajouter des mètres carrés.
"Nous n'allons pas casser les bâtiments, mais les réhabiliter", résume l'architecte qui prévoit de déposer le permis de construire "avant la fin de l'année".
Le campus s'étendra donc sur 11 hectares, dont 9 700 mètres carrés de bâtis, avec en son centre une vaste agora qui reliera les bâtiments. Elle sera destinée à devenir le cœur battant du campus.
La future Agora du campus numérique
Dès la rentrée 2020, 2 000 étudiants dont une bonne partie venue du site de la Confluence, suivront donc leur cursus d'enseignement sur le numérique à Charbonnières-les-bains.
Echanges de bons procédés
Le projet nécessite un investissement de l'ordre de 60 millions d'euros, dont la moitié pour la partie immobilière. Pour le financer, la Région mobilisera ses fonds propres. En complément, elle bénéficiera du concours de la métropole de Lyon, prête à mettre 7 millions d'euros.
"La Métropole finance en partie ce site tandis que nous financerons une partie de la halle Girard à la Confluence", s'est félicité Laurent Wauquiez.
L'autre moitié du budget sera consacrée à l'aménagement du campus qui devrait également recevoir le soutien d'entreprises privées. Elles pourront, si elles le souhaitent, installer une partie de leurs équipes sur le site, mais surtout trouver des ressources pour les accompagner vers leur "métamorphose digitale".
Le top départ des travaux, conduits par Bouygues Construction, devrait être donné mi-2019 pour une livraison effective en juin 2020.
Le temps d'envisager une deuxième phase permettant de densifier le site pour le porter à environ 50 000 mètres carrés de bâtiments dont la vocation n'est pas encore définie avec précision. Même si la majeure partie visera à agrandir les espaces d'enseignement et d'accueil des entreprises. D'ici là, il faudra certainement se pencher sur l'accessibilité du site. "L'accessibilité du site devra être améliorée", reconnait le maire de Charbonnières les bains. Il plaide pour une intervention de la métropole permettant de requalifier la route de Paris en boulevard urbain apaisé et/ou pour un tram train reliant la gare Saint-Paul à Lozanne.
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