Le 20 juin dernier, l'Autorité de Sûreté du Nucléaire (ASN) avait déclaré un incident de niveau 2 (sur une échelle de 1 à 7) portant sur une vingtaine de réacteurs nucléaires en France, dont deux appartenant à la centrale de Bugey (Ain). Suite à cette première alerte, les analyses menées par EDF ont conclu que deux autres réacteurs de cette même centrale étaient également concernés par une "indisponibilité potentielle de sources électriques en cas de séisme".
Plus précisément, le problème porte sur les matériels auxiliaires des réacteurs numéros 3 et 4. Ces structures de secours doivent garantir l'alimentation électrique de la centrale en cas de défaillance, notamment suite à un séisme. Mais après un bilan détaillé de ces équipements auxiliaires, EDF assure qu'ils présentent des faiblesses et que leurs ancrages sont insuffisants pour assurer leur bonne tenue en cas de séisme majeur.
Souvent épinglée
EDF a donc avertie l'ASN de l'extension de l'événement survenu en juin à ces 2 autres unités. Dans son communiqué, EDF assure que les ancrages des deux réacteurs ont déjà été remis en conformité et que "les défauts à l'origine de cette déclaration n'ont eu aucun impact sur la sécurité des salariés ni sur l'environnement."
Implantée sur la commune de Saint-Vulbas, à une quarantaine de kilomètres de Lyon, la centrale de Bugey produit en moyenne l'équivalent de 40 % de la consommation en énergie de la région Rhône-Alpes. Le site figure parmi les premiers employeurs du département de l'Ain. La centrale est souvent épinglé pour ses dysfonctionnements, notamment sur le réacteur 5, comme l'évoquait nos confrères de Médiacités.
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