Brexit : "Les Britanniques seront toujours les bienvenus en Haute-Tarentaise"

Alors que le Royaume-Uni se rapproche de l’échéance inconnue du Brexit, des maires de stations alpines de sports d’hiver dénoncent "un retour en arrière incompréhensible".
La station des Arcs accueille une importante clientèle britannique.
La station des Arcs accueille une importante clientèle britannique. (Crédits : <small>Source: MeilleursAgents)

Samedi matin, le dernier train Eurostar direct entre Bourg-Saint-Maurice et Londres a quitté la gare de Tarentaise, salué par plusieurs maires et représentants d'offices de tourisme de la Haute-Tarentaise.

Clientèle nombreuse

"Nous envoyons un signal amical à nos amis britanniques très nombreux en Haute-Tarentaise", explique Michel Giraudy, le maire de Bourg-Saint-Maurice, commune où se situe la station des Arcs.

500 000 touristes britanniques viennent chaque hiver dans les stations de la Haute-Tarentaise, précise l'élu. "C'est presque la moitié de notre clientèle étrangère", dit-il.

Au-delà de l'aspect politique, les touristes britanniques disposent d'un poids économique important dans les stations de Haute-Tarentaise.

"Les acteurs économiques sont inquiets car la clientèle britannique est là de façon pérenne chaque semaine, sans connaître de creux, grâce à leur système de tour opérators, où les avions sont loués pour l'hiver", pointe Michel Giraudy.

Et c'est sans compter sur les 1500 Britanniques résidents à l'année en Haute-Tarentaise, qui contribuent aussi à faire tourner l'économie locale. "Ici, je n'ai jamais rencontré un Britannique qui soit en faveur du Brexit", assure M.Giraudy.

La mobilisation de samedi visait à témoigner aux touristes britanniques l'attachement et l'incompréhension des élus du territoire.

"Nous manifestons à nos amis britanniques que nous sommes stupéfaits de ce retour en arrière de l'histoire de nos pays, souligne le maire de Bourg-Saint-Maurice. Et qu'ils seront toujours les bienvenus dans les Alpes. Ils sont ici chez eux."

Inquiétante livre

Michel Giraudy se montre cependant optimiste quant à un accord entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.

"Le business va toujours l'emporter", affirme-t-il.

M.Giraudy se dit plus inquiet de la chute de la monnaie britannique.

"Si la livre baisse de plus de 20%, ce sera un souci", précise-t-il.

Pour les Britanniques, un effondrement de la livre entraînerait un renchérissement du coût des séjours sur le continent.

À 9h34, le quai de la gare de Bourg-Saint-Maurice a vu s'éloigner le dernier Eurostar de la saison. Certainement aussi le dernier Eurostar avant le Brexit.

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Commentaires 2
à écrit le 10/04/2019 à 13:39
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Il faudra un bon visa en bonne uniforme de trois mois !

à écrit le 10/04/2019 à 8:47
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Ah... enfin et merci ! Parce qu'avec nos médias de masse européen qui hurlent leur haine du brexit et des anglais qui vont sortir de l'ue on pourrait penser que nos amis anglais commencent à se dire qu'on les déteste vraiment !

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