Laurent Wauquiez en "VRP" régional au Maroc

En visite au Maroc, le président de la région Auvergne Rhône-Alpes est à la tête d'une délégation composée de chefs d'entreprises. Deux jours au pas de charge entre Casablanca et la nouvelle région de Rabat-Salé-Kénitra qui, à l'instar d'Auvergne-Rhône-Alpes, vient de fusionner pour devenir la première région économique du pays. De quoi ouvrir des pistes de collaboration entre les deux territoires.
Signature d'un protocole de collaboration entre la région Auvergne Rhône-Alpes et la région de Rabat-Salé-Kénitra.

Cérémonie du thé de bienvenue, parapheurs en cuir "made in Morocco", palabres et grandes accolades... Pas de doute : en visite au Maroc, Laurent Wauquiez prend très au sérieux son rôle de VRP de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il est vrai que le royaume chérifien, en pleine mutation économique, fort de 33 millions de sujets, offre aux investisseurs des perspectives de développement intéressantes.

"Je préfère que cela profite aux entreprises de ma région, tranche tout net le président de la région. Mon job, c'est de mouiller la chemise pour mon territoire. D'ailleurs, la délégation que j'ai amenée avec moi n'est pas composée d'hommes politiques, mais de chefs d'entreprises".

"Une nouvelle ère"

En rangs serrés derrière "le Président", une délégation d'une quarantaine de personnes, composée de représentants des chambres consulaires et surtout d'entrepreneurs de la grande région, issus de l'aéronautique, des énergies renouvelables, de l'agriculture ou de l'artisanat.

Des filières porteuses de promesses d'avenir dans ce pays, véritable hub entre l'Europe et l'Afrique. Au programme, deux jours au pas de charge entre Casablanca et la nouvelle région de Rabat-Salé-Kénitra qui, à l'instar d'Auvergne-Rhône-Alpes vient de fusionner pour devenir la première région économique du pays.

À la clé, des protocoles de coopération signés entre les deux territoires, et entre les chambres d'agriculture, des métiers et de l'artisanat. Mais aussi des rencontres avec les chefs d'entreprise marocains, des maires de villes, des diplomates ou encore le ministre délégué auprès du ministre de l'Industrie.

"Nous sommes face à une nouvelle ère de coopération entre le Maroc et la France, plus agile, plus souple. C'est la première région de Méditerranée avec laquelle je veux tisser des liens durables de façon très pragmatique", plaide Laurent Wauquiez.

Prises de contacts

Certains chefs d'entreprise auvergnats et rhônalpins du voyage n'ont pas attendu ce catalogue de bonnes intentions pour collaborer avec le pays du couchant lointain, comme les établissements Charles Frères, implantés à Feurs (Loire), spécialisés dans la production de boyaux de porc.

Menacée de fermeture en France dans les années 2000, la PME a depuis totalement délocalisé son outil de production au Maroc, pays pourtant musulman.

"Nous n'avons rencontré aucune réticence ici, contrairement à certains collègues qui ont fait le choix de l'Égypte", assure son directeur général, Philippe Leymonie.

Certains participants, plus novices, comme les cosmétiques bio Cosmétosource, implantés à Fontanes (Haute-Loire) ont profité de l'aubaine pour échanger des cartes de visite.

"Cette mission va certainement me permettre d'accélérer les prises de contact. C'est une très bonne chose", confie le directeur, Michaël Klein.

Enfin, d'autres membres de la délégation sont venus prendre le pouls du pays et de ses opportunités de développement, dont Jacques Chazalet, président du sommet de l'élevage de Clermont-Cournon. "Avant de récolter, il faut semer. C'est le bon sens paysan", résume-t-il. En clair, il faudra quelque temps encore pour savoir s'il y a un vraiment eu "effet Wauquiez" au Maroc pour les PME régionales.

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