Lyon et Saint-Etienne parient sur l'Euro "millions" 2016

Pour les deux villes de la Région, la grand-messe du football européen, qui aura lieu du 10 juin au 10 juillet 2016 en France, pourrait être avant tout un jackpot économique et touristique. Pour relever ces enjeux, les deux cités affûtent d'ores et déjà leur stratégie.
Pendant l'Euro 2016, le club lyonnais, qui sera propriétaire de son "Grand Stade", pourra à ce titre commercialiser directement une partie des 105 loges

Les enjeux liés à l'Euro 2016 sont colossaux. Ce concert des grandes nations européennes du football est devenu le troisième événement sportif planétaire derrière la Coupe du Monde et les Jeux Olympiques. Selon les études réalisées et communiquées par l'UEFA, l'Euro 2016, qui verra s'affronter pour la première fois 24 équipes, devrait attirer 2,5 millions de touristes sur le territoire national et générer un chiffre d'affaires tutoyant les 2 milliards d'euros (ndlr : 1 milliard de droits TV, 400 millions de recettes liées au sponsoring et 500 millions générés par la billetterie et les espaces réceptifs) pour un bénéfice estimé à 900 millions d'euros. Lyon et Saint-Etienne qui vont accueillir respectivement 6 et 4 matches pendant la compétition désirent jouer sur les tableaux : économiques, BtoB, touristiques, culturels sans oublier de soigner leur image et leur notoriété.

Une magnifique vitrine

Démontrer l'attractivité économique de son territoire. C'est l'enjeu majeur de Lyon et Saint-Etienne pendant cet euro. A Lyon, l'ensemble des acteurs devraient unir  leur force, comme le souligne Yann Cucherat, l'adjoint au sport de la ville :

« Nous avons déjà entamé une réflexion commune avec OnlyLyon, la CCI ou encore la Région afin de démontrer par des actions de marketing territorial le potentiel de notre ville. L'un de nos objectifs est d'attirer les grands comptes sur notre sol et de pourquoi pas les inciter à installer leur siège social chez nous. Ce programme sera en partie dévoilé en décembre 2015 à l'occasion de l'inauguration du Grand Stade qui marquera le début de l'Euro à Lyon ».

En marge de l'attractivité et du tourisme d'affaires, la cité rhodanienne va aussi plancher sur un menu nettement plus BtoC avec des animations culturelles restant là aussi à définir.

Il est impossible actuellement de chiffrer de manière précise les retombées touristiques pures. Mais nous devons penser à soigner l'accueil pour que nos hôtels, restaurants et commerces tirent aussi bénéfice d'un tel événement », précise Yann Cucherat, qui conclut, Lyon doit renforcer son image et sa notoriété au travers un tel événement.

Annonce à venir en mars

A Saint-Etienne, la stratégie est similaire. Pour Gaël Perdriau, le maire de la ville :

« Nos deux premiers objectifs sont de démontrer l'attractivité de notre territoire dans sa globalité, qui je le rappelle compte 50 leaders internationaux dans leur domaine,  et de travailler notre image. Je souhaite que nous cassions certains préjugés. Pour ce faire, je désire fédérer les énergies autour de ce formidable levier de croissance que représente l'Euro. Nous allons par exemple louer des espaces VIP pour inviter au stade un maximum de grands comptes ».

La ville qui  est déjà dans les starting-blocks a nommé Jérémie Janot, l'ancien gardien de l'ASSE, ambassadeur de l'Euro et s'apprête à révéler en décembre le nom de son directeur de l'Euro. Comme à  Lyon, le programme des actions reste en préparation, mais le maire de la ville annonce qu'une partie du voile sera levé en mars prochain à l'occasion du match France-Danemark qui se déroulera à Geoffroy-Guichard.

Pour l'Olympique Lyonnais, l'Euro est un tremplin...

Pour l'OL, l'Euro s'annonce comme une rampe de lancement. Le club lyonnais, qui sera propriétaire de son "Grand Stade", pourra à ce titre commercialiser directement une partie des 105 loges, et des espaces réceptifs de l'enceinte (ndlr : soit 6 000 places VIP au total). Si l'OL reste discret quant au montant du ticket d'entrée, l'UEFA propose de son côté le pass individuel VIP 3 matches pour 4 100 euros et le pass 6 matches pour 6 100 euros. Pour Thierry Sauvage, le directeur général de l'OL :

« Nous avons certes des objectifs financiers sur cet Euro, mais nous sommes avant tout dans une logique commerciale à long terme. Notre ambition est d'attirer des grandes entreprises et de nouveaux clients et de les fidéliser par la suite. L'idée n'est donc pas de faire du one-shot. Clairement, grâce à notre futur stade qui sera le plus moderne de France, nous avons programmé une hausse de notre activité entre 50 et 75 millions d'euros dans un délai de cinq ans à partir de 2016 ».

De quoi redresser, enfin, les comptes de l'OL déficitaires depuis plusieurs exercices.

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