Métropolisation : grève des agents du Rhône le 3 juillet

La gestion du volet social de la constitution de la métropole lyonnaise suscite des contestations. Les agents du Département du Rhône dénoncent notamment l’opacité des opérations de transfert des compétences. Un préavis de grève a été déposé pour le 3 juillet par l'ensemble des syndicats.

Ce sera le premier mouvement de grève de la jeune histoire de la métropole, mais surement pas le dernier, car à l'approche de la concrétisation du projet de regroupement d'une partie du département et du Grand Lyon, la colère monte parmi les agents. Pour protester notamment contre l'opacité des conditions dans lesquelles s'opère ce rapprochement, sur le plan social, tous les syndicats du Conseil Général  appellent à une grève le 3 juillet. Au Grand Lyon, les récriminations fusent également.

Les modalités de transfert des agents contestées par tous

Alors même que les négociations sociales n'ont pas véritablement débutées, les agents du Conseil Général stigmatisent les conditions dans lesquelles s'organisent les premiers transferts des 3964 collaborateurs du département concernés par cette migration vers la Métropole. Selon les syndicats, une discrimination s'opère déjà entre les agents avant même que ces transferts soient actés. Ainsi, certains personnels du Conseil Général se seraient vu proposer plusieurs dizaines de postes alors que d'autres aux compétences similaires, n'auraient eu que deux choix possibles.

« Nous demandons que soit communiqué immédiatement aux agents concernés  l'ensemble des fiches de poste disponibles sur le dispositif. Nous souhaitons aussi une priorité d'affectation des agents sur leurs postes conformément aux déclarations de la collectivité », exige l'intersyndicale du Département qui plaide aussi pour une transparence sur les critères de choix mis en œuvre dans le cadre du dispositif de mobilité.

Une absence de communication

En marge de ces revendications, les agents du Rhône, rejoints sur ce point par ceux du Grand Lyon, dénoncent une « absence totale d'information ». «  Le flou règne sur les lieux d'implantation des services, comme sur ceux des postes de travail », note l'intersyndicale. Au Grand Lyon, la CGT pointe du doigt des risques sur la santé des personnels compte tenu de cette absence d'information et de dialogue avec le futur exécutif de la Métropole. Elle a demandé en début de semaine en Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) qu'un expert soit nommé pour réaliser une expertise sur ce point.

L'UNSA et la CGC du Grand Lyon constatent eux aussi une forte montée de l'inquiétude au sein des équipes et exigent l'ouverture de négociations. « A 6 mois de la Métropole, des sujets fondamentaux tels que le temps de travail, les déroulements de carrière et les rémunérations n'ont pas été encore abordés », stigmatisent les deux syndicats.

Du coté de l'exécutif, Michèle Vuillien, vice-présidente en charge de la Métropole et des Ressources humaines, promettait lundi dernier une ouverture des négociations dès les prochains jours et jusqu'en décembre. Une première réunion regroupant les syndicats et les exécutifs des deux collectivités est programmée début juillet sur le thème du temps de travail. Restera ensuite à aborder les rémunérations.

« Notre ligne de conduite dans ces négociations est le respect des textes et la maîtrise de la masse salariale », a indiqué Michèle Vuillien lundi dernier lors de la Commission Générale Métropole. Laquelle a déjà prévenue que « si l'on prend le meilleur de chaque régime on arrive à une masse salariale qui augmente de 20 millions d'euros ». La CGT chiffre elle cet alignement par le haut à 10 millions. Il reste moins de six mois pour parvenir à trouver le bon dosage, en matière de rémunérations comme sur bien d'autres sujets...

 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 3
à écrit le 03/07/2014 à 13:17
Signaler
Le conseil général, ce sont aussi tous les travailleurs sociaux qui oeuvrent au quotidien pour la protection de l.enfance et la lutte contre les exclusions. Quelle valeur de notre nation si on laisse crever les plus faibles d entre nous???

à écrit le 01/07/2014 à 11:46
Signaler
Les agents du Département du Rhône ne sont d'aucunes utilités mais très efficaces pour plomber la dette des régions et de l'état !!!

à écrit le 27/06/2014 à 18:27
Signaler
Il convient d'aligner les salaires par le haut à hauteur de 10M€ et de diminuer la masse salariale de 20M€ par réduction des effectifs.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.