Boehringer Ingelheim va supprimer 300 emplois en France

Malgré ses investissements massifs en France, le groupe allemand annonce un projet de réorganisation de ses activités dans le pays.
(Crédits : DR)

L'annonce est tombée ce matin en Comité central d'entreprise. Moins de deux ans après l'intégration de Merial, le laboratoire Boehringer Ingelheim annonce sa volonté de réorganiser ses activités dans le pays. Il pourrait supprimer 327 emplois en France.

"C'est un projet qui finalise l'intégration de Merial et qui doit nous permettre de demeurer compétitif dans un secteur de plus en plus contraint notamment en santé humaine", indique Jean Scheftsik de Szolnok, président de Boehringer Ingelheim en France.

La santé humaine dans le viseur

La majorité de ces suppressions d'emplois concerne le volet "santé humaine" du laboratoire allemand, avec 197 postes supprimés, dont 140 pour les délégués médicaux.

"Nous devons faire face à la baisse des prix des médicaments et au fait que la Haute autorité de santé n'ait pas accepté la mise sur le marché de notre gamme de produits diabétiques", justifie Jean Scheftsik de Szolnok.

Le groupe familial avait organisé sa filière de distribution en conséquence depuis 2014. Elle a dû renoncer à cette activité. Néanmoins, elle créera en parallèle 26 créations de postes.

La santé animale redimensionnée

La seconde partie de ce plan, "construit en priorité sur la base de départs volontaires", concerne le secteur santé animale, soit 130 postes "essentiellement sur le redimensionnement de notre force commerciale locale", poursuit le président.

Si ces suppressions de postes concernent des salariés installés sur tout le territoire, le président rappelle qu'elles ne touchent en aucun cas les sites de Lyon et du Grand Lyon.

"La production, la recherche et le développement, toute notre chaîne de valeur ajoutée, n'est pas concernée par ces suppressions d'emplois. A terme, avec certains transferts depuis nos sites de Paris et Reims, notre vaisseau amiral lyonnais comptera près de 580 postes d'ici la fin de l'année prochaine, contre 564 actuellement", précise-t-il.

Les syndicats, dont la CFE-CGC, qui avait annoncé le début des négociations sur son compte Twitter, se disent "inquiets".

 "C'est un massacre" a commenté Yannig Janoir, délégué CFE-CG à nos confrères d'Europe 1.

Mais le président se veut rassurant.

"Nous ferons le nécessaire pour les accompagner. Il y aura le moins de départs contraints possibles. La place de la France est stratégique. Nous construisons toujours un champion européen", conclut-il.

Ce plan devrait se finaliser autour du mois de septembre 2019.

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