Esker s'est réinventée pour rebondir au top

En misant sur la dématérialisation de documents,Esker est rapidement devenue l'un des leaders mondiaux du secteur. Une reconversion réussie.

L' éclatement de la bulle Internet aurait pu avoir raison d'Esker, en 2000. « Soit on se laissait alors mourir à petit feu, soit on se restructurait et on se réinventait », expose Jean-Michel Bérard, président du directoire. L'éditeur de logiciels basé à Lyon, a opté pour
la deuxième solution et pris le virage de la dématérialisation de documents.

L'ancêtre de la dématérialisation

« Dans l'une des entités que nous avions achetées aux États-Unis existait un produit de serveur de fax utilisé comme l'ancêtre de la dématérialisation en ligne », raconte-t-il. De quoi concevoir  une nouvelle offre mise sur les étagères, dès 2001, mais elle était loin alors de compenser la chute vertigineuse de l'activité initiale. Aujourd'hui, la dématérialisation assure 85 % du chiffre d'affaires (41,14 millions d'euros en 2013), et ce marché progresse naturellement de  « 5 % à 10 % selon les pays », précise le dirigeant.

« Nous gérons des factures et des bons de commande clients et fournisseurs. Nos plates-formes les récupèrent  et les renvoient sous forme électronique  ou en les convertissant en version papier,  que nous mettons sous pli et expédions. C'est le cas en France pour 80 % de nos contrats. » Esker s'est ainsi doté d'usines à courrier : six en propre (France, Grande-Bretagne, Espagne) et d'autres  en partenariat.

Dix filiales à l'étranger

À l'étranger, l'entreprise possède dix filiales et rayonne dans plus d'une cinquantaine de pays, avec pour premier client les États-Unis (42 % de ses ventes). Jean-Michel Bérard estime avoir désormais la capacité financière de renouer avec la croissance externe : pour accéder à d'autres clients et pour élargir ses compétences dans ce métier où il figure parmi les premiers acteurs mondiaux.

Ses grands concurrents  sont scandinaves et américains, mais il a identifié quelque 500 professionnels dans l'univers des EDI (échanges  de données informatisées). Pour renforcer son équipe de R&D, 70 collaborateurs, le groupe aurait besoin de recruter une dizaine d'ingénieurs au profil pointu. Ces perles sont de plus en plus rares.

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