Immobilier : le Stéphanois Atrium veut participer à la revitalisation des centre-villes

Le groupe Stéphanois Atrium accélère son déploiement national. Son nouveau concept de halles marchandes devrait essaimer et y contribuer fortement dans les prochains mois.
(Crédits : DR)

Les premières verront le jour à Toulouse en fin d'année, les secondes à Bonson dans la Loire l'année prochaine. Le groupe immobilier stéphanois Atrium se lance dans une nouvelle activité, préparée depuis deux ans : des halles marchandes dans les centres-villes, baptisées Atrium Market. Elles auront pour vocation de réorganiser le commerce de centre-ville en groupant, sur des mêmes lieux de 800 à 1 200 m², plusieurs commerçants alimentaires.

"Un peu sur le même principe que les halles qu'on voit dans le Sud-Ouest de la France", précise Sébastien Barthélémy, fondateur du groupe Atrium.

30 millions d'investissements par an

"L'idée est de participer à l'effort de revitalisation des centres-villes en répondant aux nouvelles demandes des consommateurs. Ils veulent des produits issus de filière courte mais n'ont pas forcément le temps ou l'envie d'aller acheter une salade à un endroit, les fruits à un autre etc. Les Atrium Market leur permettront d'avoir tout sous la main rapidement et donc de générer de nouveaux flux", poursuit-il.

Atrium se chargera de la construction et de l'exploitation de ces halles. "Nous louerons les espaces aux commerçants de produits alimentaires. Nous imaginons qu'ils libéreront ainsi leur pas de porte pour s'installer dans nos halles, et seront remplacés par d'autres types de commerces (vêtements, chaussures), intéressés par les nouveaux flux créés à proximité par les clients se rendant en centre-ville pour leurs achats alimentaires ! Cela va permettre de recréer des dynamiques urbaines". 

Après Toulouse et Bonson, d'autres Atrium Market devraient voir le jour rapidement. Sébastien Barthélémy programme l'ouverture de 10 à 15 halles par an, pour un investissement annuel global de 30 millions d'euros. Le groupe cherche actuellement un emplacement à Saint-Etienne.

"Nous ne serons pas concurrents mais complémentaires avec les nouvelles halles Mazerat (opérées par le groupe basque Biltoki, NDRL). Mazerat est plutôt sur un concept de dégustation. Nous avions d'ailleurs postulé sur ce projet mais nous n'avions pas été retenus", précise le dirigeant d'Atrium.

Ces potentiels Atrium Market stéphanois seraient en lien direct avec le nouveau marché de gros qu'Atrium va construire et exploiter, pour un approvisionnement facilité en circuit court.

Lire aussi : Marché de gros : Saint-Etienne veut son Rungis

D'autres villes de la périphérie stéphanoise auraient également fait preuve d'un intérêt marqué pour ces nouveaux espaces.

Déploiement national du groupe

Le développement du concept Atrium Market est une des facettes de la stratégie globale du groupe stéphanois visant depuis 2014 à un déploiement national de ses activités d'agence immobilière classique mais aussi de promotion, de gestion de résidences, de retail parks. Résultat : le chiffre d'affaires du groupe est passé de 25 millions d'euros il y a 5 ans avec quatre salariés à presque 200 millions d'euros avec une trentaine de salariés.

Au menu par exemple, un ensemble immobilier de 92 logements 4 et 5 étoiles qui seront vendus à la découpe pour un investissement global de 35 millions d'euros ou un investissement dans un hôtel 3 et 4 étoiles sur la promenade des Anglais, à Nice (ouverture programmée à la rentrée 2019).

Pour accompagner ce déploiement, le groupe est devenu récemment sponsor de l'AS Saint-Etienne.

"Cela nous donne une certaine crédibilité lorsque nous allons frapper à la porte des collectivités en France. Cette marque est porteuse", argument le dirigeant

Des volontés d'expansion qui n'enlèvent rien à ses ambitions et ses implantations stéphanoise : le marché de gros en est un parfait exemple. Mais aussi un nouvel immeuble de bureaux sur le Technopole (Consortium Technopole), un nouveau lotissement de 40 logements dans le quartier du soleil à Saint-Etienne (40 millions d'investissements) ou encore, bientôt, un cabinet médical de 3 000m² près de l'Hôpital Nord. Le groupe va également tester prochainement à Saint-Galmier, un nouveau concept de résidence senior. L'ensemble de ces projets est financé sur fonds propres, fonds bancaires et via des investisseurs immobiliers.

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