Innovation : Gen’éthic veut dévoiler le vrai visage RSE des entreprises

La jeune pousse lyonnaise Gen’éthic lancée il y a quelques semaines compte déjà une vingtaine de clients. Son crédo : offrir au public une lecture objective de la politique RSE des entreprises.
(Crédits : DR)

Leo Astorino n'en fait pas mystère. Après des études en sciences politiques et un master en entrepreneuriat qu'il a stoppé pour se lancer dans le grand bain, sa vie professionnelle commence avec sa startup Gen'éthic. Et il démarre plutôt fort, avec un objectif ambitieux : démocratiser la notation développement durable en proposant une solution adaptée au grand public.

"L'éthique des entreprises est un sujet qui intéresse de plus en plus les consommateurs, les salariés et les candidats au recrutement. Mais les outils aujourd'hui utilisés ne sont absolument pas adaptés", commente le jeune entrepreneur lyonnais.

Il pointe ainsi, d'un côté, des labels "souvent trop peu exigeants ou ne donnant pas accès à toutes les informations" et de l'autre des rapports RSE trop longs, trop techniques, "trop peu objectifs", et difficilement accessibles pour le grand public.

Questionnaire poussé

L'équipe de Gen'éthic a ainsi mis au point un nouvel outil permettant aux entreprises de présenter simplement et clairement "leur ADN".

"Il s'agit d'aller au-delà de la déclaration d'intention. Avec la métaphore du test ADN, nous voulons montrer que la triche n'est pas possible. Cette première étape permet un premier diagnostic. Nos systèmes calculent les notations en fonction de nombreux paramètres, notamment le secteur d'activité", assure Léo Astorino.

Gen'éthic soumet ainsi l'entreprise à un questionnaire de 150 questions balayant tout le champ de la RSE (écologie, économie, gouvernance, social...). Un schéma, simple et lisible, est édité. Seconde étape : si l'entreprise souhaite rendre publique sa notation, elle doit alors accepter la vérification des réponses par des auditeurs indépendants. Et doit refaire valider chaque année ses scores.

Créée il y a un an, Gen'éthic a lancé la commercialisation de son service il y a quelques semaines seulement. Elle compte déjà une vingtaine de clients. Sous trois ans, Léo Astorino espère générer un chiffre d'affaires d'un million d'euros. Il pourrait opérer une première levée de fonds de 500 000 euros dans les prochains mois. Une goutte d'eau par rapport aux 200 millions d'euros que vient de lever un des acteurs majeurs du secteur, EcoVadis. Mais qui laisse présager une belle potentialité de développement.

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