En septembre, quinze jeunes pousses s'envoleront pour Shanghai et Shenzhen, pour un dernier booster camp. Il marquera le dernier temps fort de la deuxième promotion de Big Booster, ce programme international d'accélération de startups entre Lyon et Boston. Parmi les objectifs de ce déplacement, permettre aux startups de comprendre les enjeux de développement dans ce pays. Mais "il va aussi nous permettre d'entrer en contact avec l'écosystème local afin que des startups ou des sociétés chinoises qui veulent découvrir l'Europe participent ensuite au programme", explique Didier Hoch, président du Big Booster, un programme d'accélération pour startups piloté par la fondation pour l'Université de Lyon.
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Désormais en phase de maturité, Big Booster a pour ambition de favoriser les échanges tant des startups françaises vers l'étranger, que des startups étrangères vers l'Europe. Une stratégie "in and out" dont les premiers jalons sont posés en Chine mais qui devrait par la suite s'étendre sur les quatre continents.
Développement des booster camps
Après la Chine et l'Asie, Big Booster vise également un déploiement sur l'Afrique, à commencer par celle du nord. Ainsi, des booster camps devraient être organisés dès 2018 en Tunisie ou au Maroc. Cette visée internationale a pour objectif de donner une vision globale aux startups accompagnées lors de ce programme d'accélération.
"Pour ces jeunes pousses, la compétition internationale arrive rapidement. Même si elles ne cherchent pas forcément à se déployer sur tous les continents, elles doivent être prêtes", analyse le président du programme.
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Pour ce faire, Big Booster continuera de s'appuyer sur des partenaires essentiellement locaux, ou globaux mais implantés dans le pays. "C'est dans notre ADN." Au total, l'organisation sans but lucratif compte entre 10 et 12 partenaires réguliers, entre le sponsoring et les partenariats en nature, auxquels s'ajoutent des partenaires ponctuels. "Nous sommes une plateforme collaborative de type public-privé. Certes, il est parfois plus simple de gérer avec un seul acteur. Mais en même temps, cette forme de structure est notre particularité et c'est ce qui a fait que nous avons connu un bon démarrage", explique Didier Hoch.
Accompagnement renforcé
En attendant, pour la prochaine saison, la priorité est donnée au renforcement de l'accompagnement des startups. Jusqu'à présent les jeunes pousses qui participent au programme d'accélération rencontrent leurs mentors et les experts à trois occasions : lors du premier booster camp de Lyon, à Boston et enfin lors de la finale d'avril.
"Nous voulons désormais structurer davantage cet accompagnement pour que le suivi soit plus régulier tout au long du parcours et ainsi donner plus de valeur ajoutée au programme", explique Didier Hoch.
Un renforcement qui devrait s'accompagner par une hausse du budget de Big Booster. Dans sa phase actuelle, il est d'un peu moins d'1 million d'euros. Il pourrait passer à 1,5 million d'euros "du fait du besoin d'indemnisation des mentors et experts indépendants".
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Cet accompagnement plus intense pourrait avoir pour conséquence de décaler le booster camp de Boston au mois d'avril. "Ce ne sera pas seulement pour des raisons climatiques", sourit Didier Hoch, en référence au mois de février enneigé et frileux dans la capitale du Massachusetts.
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