Une nouvelle solution d'autopartage bientôt en test à Lyon

Fruit de trois ans de travail de 18 acteurs européens, dont le chef de file est le CEA, le projet "Esprit" a donné naissance à un système d'autopartage capable de garantir une disponibilité de 90%. Son modèle économique laisse augurer de meilleures performances que les solutions actuelles. L'ultime étape avant son déploiement reste un test in situ. Plusieurs territoires d'expérimentation sont à l'étude.
(Crédits : Stéphane Boivin)

Un petit train formé par plusieurs petits véhicules indépendants, capables de s'emboîter les uns dans les autres pour être stockés avec plus de facilité. Des petites voitures ultra-maniables capables de transporter jusqu'à trois personnes, y compris les petits grâce à des rehausseurs amovibles. Tel est le concept d'"Esprit", une nouvelle solution pour parcourir le fameux dernier kilomètre, casse tête des acteurs de la mobilité.

Ce système d'autopartage innovant pourrait rapidement débarquer à Lyon.

"Il faut trouver des réponses diversifiées et adaptées aux besoins pour parcourir les derniers kilomètres, celle-ci fait partie des solutions que nous regardons", confie Fouziya Bouzerda, présidente du Sytral en regardant évoluer les petits véhicules "Esprit" en démonstration dans le quartier de la Confluence.

La technologie est validée

Il a fallu trois ans, et 8 millions d'euros de l'Union européenne, pour mettre au point ce système qui ne manque pas d'avantages concurrentiels au premier rang desquels figure la disponibilité.

"Les tests que nous avons faits nous permettent de garantir un taux de disponibilité de 90% dans chaque station puisque notre solution repose sur l'intervention d'un opérateur qui, en temps réél grâce au système de back office, assure la redistribution des véhicules", explique Valéry Cervantès, chercheur au CEA, pilote de ce projet européen.

Par ailleurs, même si la station où l'utilisateur souhaite déposer son véhicule est saturée, il peut le libérer car l'opérateur se charge, là aussi, de dispatcher les véhicules en trop grand nombre d'une station à l'autre. De quoi assurer une fluidité qui fait défaut aux solutions proposées actuellement.

Le modèle économique dopé par le "petit train"

Du côté de l'économie, les acteurs du projet estiment avoir aussi quelques arguments. "Le rechargement mutualisé permet de diminuer les coûts", font-ils valoir. En effet, le système repose sur une technologie permettant d'emboîter les véhicules les uns dans les autres pour les charger tout en diminuant le nombre de bornes. Sans compter l'encombrement qui est aussi optimisé.

Reste désormais à trouver un territoire pour expérimenter ces véhicules en situation réelle. Lyon, Glasgow (Ecosse) et l'Hospitalet (Espagne) sont les trois villes où "Esprit" devrait être mis à disposition des usagers à brève échéance.

Citiz LPA, partenaire du projet et Kéolis, mais aussi le Sytral et la métropole de Lyon cherchent activement un site susceptible d'accueillir ces véhicules. Le Parc Technologique de Saint-Priest, desservi par le tramway seulement sur une partie de son territoire, semble tenir la corde.

Pour l'heure rien n'est acté et quel que soit le site retenu, l'expérimentation ne pourra pas débuter avant au moins un an.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.