
Près d'un an après la remise du rapport du Conseil d'orientation des infrastructures (COI), remettant alors à plat le calendrier de financement des accès français au tunnel ferroviaire transfrontalier de la future ligne entre Lyon et Turin, les positions françaises commencent à bouger.
Pour la première fois réunis à Lyon par la Préfecture de région, les autorités référentes dans ce dossier ont engagé un premier tour de table concernant le financement de l'étude technique des accès français, d'une durée d'environ quatre ans. Si l'Union européenne pourrait financer environ la moitié des 170 millions d'euros estimés (à condition de lui envoyer un dossier bouclé d'ici au 30 janvier 2024), les négociations entre l'Etat - qui dit engager environ la moitié du reste, soit à peu près 50 millions d'euros - et les collectivités territoriales, n'ont pas abouti aujourd'hui.
La veille, jeudi soir, Laurent Wauquiez (LR) annonçait dans les colonnes du Dauphiné Libéré engager près de 13 millions d'euros. Soit « à peu près un tiers de ce qui est attendu des collectivités locales », déclarait le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui en appelle aux métropoles de Lyon (EELV) et de Grenoble (EELV) pour compléter l'enveloppe territoriale, composée par ailleurs de départements et d'autres agglomérations. Une prochaine réunion aura lieu mi-décembre avant l'ensemble des acteurs.
Cette étude, qui vise à définir le tracé exact des voies d'accès françaises au tunnel de 57,5 km (lui, déjà en travaux), est depuis un an le lieu de vives négociations entre les autorités. En effet, si le tunnel transfrontalier devrait être livré avant 2032, et que tous les accès italiens sont financés, la France accuse un retard conséquent dans ce dossier.
Le ministre des Transports, Clément Beaune, a par ailleurs signifié en juin dernier que l'Etat apporterait une participation de 3 milliards d'euros pour les travaux des accès, sur les 10 à 15 milliards envisagés pour l'ensemble du projet en France, comprenant le contournement ferroviaire lyonnais. La moitié serait également financée par l'Union européenne.
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