Alors que les premiers matchs de la Coupe du monde de rugby 2023 ont débuté il y a maintenant deux semaines en France, le stade Groupama de la métropole de Lyon (Rhône) accueillera sa première rencontre de la compétition ce dimanche 24 septembre. Au total, sept équipes s'affronteront dans la capitale des Gaules à l'occasion de cinq matchs en moins de deux semaines (Pays-de-Galles, Australie, Uruguay, Namibie, Nouvelle-Zélande, Italie, France), qui attireront au total environ 300.000 spectateurs.

A ce titre, la métropole et la région, qui accueille également quatre matchs à Saint-Etienne (Loire), entendent « rayonner » à l'international, selon le président du Grand Lyon Bruno Bernard, non seulement dans les postes télévisés, mais aussi grâce aux près de 150.000 supporters étrangers venus assister aux différentes rencontres.

Jean Courtin, directeur du site de Lyon pour l'organisation France 2023, décrit la situation à quatre jours du coup d'envoi :

« Le taux de remplissage du stade, d'une capacité de 59.000 places, atteint les 97 à 98 % pour chacun des cinq matchs, dont un seul se déroule en fin d'après-midi. Nous savons également que 47% des spectateurs sont étrangers, majoritairement en provenance de Grande-Bretagne et d'Irlande, mais aussi de pays européens comme l'Allemagne. Parmi les supporters français, la moitié habitent la région Auvergne-Rhône-Alpes ».

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Transports urbains : une hausse des flux, des renforts tous azimuts

Pour les collectivités, l'événement constitue d'abord un moment « structurant », résume devant la presse Fabienne Buccio, préfète du Rhône et de région, notamment en vue des Jeux olympiques 2024, où la métropole accueillera également plusieurs matchs de football. Coordonnés par la Préfecture, les acteurs des mobilités (Systral, Région) renforcent leurs services. Le réseau TCL sera en première ligne, décrit Thomas Falaise, directeur général de Keolis Lyon :

« En moyenne, pour les événements classiques, comme les matchs de football, les concerts, nous transportons entre 30 et 40.000 usagers en tramway d'un côté, en bus de l'autre, et le métro en multimodalités. Pour la Coupe du monde de rugby, notre dimensionnement sera de 40 à 45 000 personnes par match, et nous nous sommes laissés un peu de souplesse pour faire un peu plus. Près de 430 salariés seront mobilisés sur le réseau TCL (conducteurs, agents relations usagers). Nous devons être aussi attentifs aux supporters lyonnais qui assistent à leur premier match qu'envers les spectateurs étrangers. Nous avons d'ailleurs adapté la formation des agents par rapport à ces particularités. »

La région Auvergne-Rhône-Alpes, de son côté, ajoute cinq allers-retours supplémentaires par jour de match sur la ligne entre Lyon et Saint-Etienne. Sur les questions sécuritaires, largement mises en exergue par la majorité régionale, un poste de commandement opéré par la police et la gendarmerie, situé à la gare Part-Dieu (« un système unique en France »), centralisera les images des 2.300 caméras de vidéosurveillance installées dans les trains régionaux et dans 129 gares.

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Tourisme : trois nuitées en moyenne pour les supporters

Pour l'heure dans l'expectative sur les projections touristiques, les pouvoirs publics et les entreprises espèrent des retombées économiques importantes. Si pour l'instant, « il est beaucoup trop tôt pour réaliser la moindre évaluation des retombées », indique l'organisme régional Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme, près de la moitié des professionnels concernés par l'événement mondial estimaient cet été qu'il impacterait positivement leurs réservations. A Lyon, « les résultats sont sans appel, avec 80 % des acteurs du tourisme lyonnais qui s'attendent à un impact sur leur activité et 1/3 à un impact très important. Ce taux monte même à 75% auprès des hôteliers ».

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En effet, les quelque 150.000 supporters étrangers attendus passeront « trois nuits sur place en moyenne », ajoute Jean Courtin, directeur du site de Lyon. L'organisateur précise que France 2023 a travaillé sur les réservations de matchs en lots pour favoriser les séjours. A la sortie d'un été compliqué pour les territoires urbains de la région, qui ont indiqué à Aura Tourisme avoir perdu 26 % des clients en raison de facteurs climatiques (prévisions liées à l'eau et aux canicules), la coupe du monde pourrait apporter un souffle pour les professionnels, et un mois de septembre positif. D'après la dernière enquête conjoncturelle de la région (bilan estival), 72 % d'entre eux en sont persuadés.