Vinci mise sur Lyon pour déployer son nouveau concept de résidences en coliving

Le coup d’envoi commercial du projet immobilier Evasyon sera donné ce 21 septembre. Le bâtiment de 12.500m², dans le quartier de la Part-Dieu, abritera 5.500m² de bureaux, 86 logements sociaux étudiants ainsi que la première résidence de coliving de Vinci Immobilier Résidences Gérées. Sur ce marché du coliving, en pleine émergence, le géant français espère se faire sa place.
Bikube Lyon abritera au total 146 logements, du studio au T3.
Bikube Lyon abritera au total 146 logements, du studio au T3. (Crédits : DR)

« A terme, nous ciblons avec Bikube toutes les grandes agglomérations françaises et internationales ». L'objectif de Vinci Immobilier, ici exprimé par la voix d'Emilie Schlageter, directrice de projet Bikube, est donc visiblement ambitieux (même si le groupe ne souhaite pas communiquer de perspectives de chiffre d'affaires).

Il s'agit donc de déployer largement son tout nouveau concept : des résidences de coliving visant les étudiants et les jeunes actifs. La première prendra place dans le quartier de la Part-Dieu à Lyon, au sein d'un vaste programme de requalification d'un site (comprenant la démolition d'un immeuble de 5.500 m² et la construction d'un nouvel ensemble de 12.500 m²) porté conjointement par Vinci Immobilier et la Société de la Tour Eiffel, foncière propriétaire des lieux depuis 2018. Cette opération mixte, baptisée Evasyon, sera lancée officiellement ce 21 septembre. Le nouvel ensemble abritera 5.000m² de bureaux, une résidence étudiante de 86 logements rétrocédée à un bailleur social lyonnais et donc les 5.500m² (soit 146 logements) de Bikube. Le montant de l'investissement n'est pas communiqué.

Les travaux ont démarré, l'ouverture est prévue pour octobre 2024. D'ores et déjà, Vinci Immobilier vient d'amorcer le recrutement du futur directeur ou directrice de la structure.

146 logements mixant services individuels et collectifs

Les 146 logements de Bikube Lyon (du studio au trois pièces) seront équipés et entièrement meublés. Ils disposeront tous d'un accès à un vaste espace collectif (un par étage d'une quinzaine de logements). Cet espace partagé sera doté d'une cuisine et d'un grand salon pensés pour des moments conviviaux. Au rez-de-chaussée de cette résidence seront installés un bar/restaurant, ouvert également à la clientèle extérieure mais géré par des salariés de Vinci. A disposition également : un espace fitness, un lieu de coworking etc... Tarif annoncé : 850 euros environ/mois charges comprises pour un studio.

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« Nous visons plus spécialement les étudiants et les jeunes actifs mais notre concept de coliving peut parfaitement convenir aussi à des personnes adhérant à un mode de vie plus collectif ou traversant une période de transition, ou encore en mobilité professionnelle. Nous avons imaginé un concept hybride avec une partie des logements dédiée aux courts séjours, sans minimum de durée, et des logements pour des séjours plus longs », précise Emilie Schlageter.

Une vingtaine de salariés sera recrutée. La responsable du projet espère atteindre un taux d'occupation « de croisière » sous trois ans.

Le coliving, nouvel axe de développement de Vinci Immobilier Résidences Gérées

Avec ce concept, cumulant haut-de-gamme et résidence de grande taille, Bikube entend se différencier sur un marché résidentiel émergent mais devenu très concurrentiel. Les géants de l'immobilier comme Vinci donc mais aussi Bouygues ou encore Nexity y côtoient des start-ups pionnières et en plein essor telles Colonies, Babel Community, La Casa, Nestor ou encore le Lyonnais Colodge.

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Selon une étude de BNP Paribas Real Estate, 8.300 places de coliving étaient disponibles en France en 2021. Un chiffre qui devrait être multiplié par trois d'ici 2025 selon une récente estimation Xerfi.

« Les premières réflexions de Vinci Immobilier sur le sujet datent de 2018. Nous avions déjà des concepts innovants de résidences gérées pour les seniors d'un côté, pour les étudiants de l'autre. Nous avons souhaité nous positionner sur un nouveau segment. Le marché actuel nous conforte dans cette direction. Pour les courts séjours, la reprise post-covid est bien présente. Pour les longs séjours, ils sont boostés par la tension actuelle sur le marché immobilier et par la hausse des taux d'intérêt. Nous espérons attirer dans nos résidences ces jeunes actifs à qui des prêts bancaires seront refusés », note Emilie Schlageter.

Une deuxième résidence de 170 logements, déjà en cours de construction, ouvrira ses portes à Montpellier en décembre 2024 puis une troisième à Suresnes en mars 2026. D'autres projets seraient actuellement travaillés mais restent, pour l'heure, confidentiels.

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