Le saviez vous ? Le Marché aux Puces du Canal, à Villeurbanne, est le deuxième plus grand marché aux puces de France, après celui de Saint-Ouen. Jocelyne Vidal, journaliste lyonnaise, férue de chine, vient de consacrer un ouvrage très imagé à cette véritable institution grand lyonnaise qui fête ses 20 ans cette année. D'une plume érudite, l'auteure nous immerge « dans ce vivier de tendances et de créativité », à la rencontre des exposants, à commencer par le doyen Georges Beluze, 83 ans. Elle nous fait partager la passion de personnalités d'ici, adeptes des Puces : Bruno Bonnell (l'entrepreneur lyonnais) y glane les livres anciens tandis que le couturier Nicolas Fafiotte y déniche des « Froufrous » qu'il réinterprète.
Plusieurs fois délogées
« Brocante à ciel ouvert » , ce Marché aux Puces remonte loin dans l'histoire locale : « Sous Louis XI qui implante à Lyon des foires dignes d'une Singapour de la Renaissance, fiefs des biffins, camelots et chiffonniers », écrit Jocelyne Vidal. Les Puces, elles mêmes, trouvernt « leur premier berceau à l'emplacement du futur Palais de la Mutualité », à la Guillotière. Délogées plusieurs fois elles ont élu domicile dans leur point d'ancrage actuel, le 24 septembre 1995, après leur « exil » à Vaise dans le quartier de l'Industrie. Désormais, elles prospèrent sous l'œil engagé de Jacques Chalvin, leur propriétaire depuis 2013 également à la tête du "Double Mixte", lieu d'exposition.
Containers et guinguettes
Les Puces de Lyon s'organisent autour de stands extérieurs (plus de 200), un village de 35 containers (fin 2014), des guinguettes et restaurants. Se sont ajoutés un bâtiment flambant neuf de 1 000 mètres carrés pour les ventes aux enchères bientôt complété par une bâtisse de 3 000 mètres carrés dédiée à l'évènementiel. Quelque 400 marchands et huit millions de visiteurs font vivre cette « Cité de l'Objet ».
« Le Marché aux Puces de Lyon », ouvrage de 120 pages, est édité par les Editions Lyonnaises d'Art et d'Histoire (prix : 29 euros)
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