Les Atelières sortent leur griffe de petits dessous

L'atelier de corsetterie et lingerie crée par Muriel Pernin mettra en vente sa première collection « maison » de 6000 pièces, à partir du 14 novembre via son e-boutique. La SA de statut de coopératif entend ainsi pérenniser son modèle.
Crédit photos : Laurent Cerino/Acteurs de l'économie

Les Atelières veulent créer l'événement en lançant leur première collection, le 14 novembre sur leur e-boutique. L'atelier de lingerie et corseterie installé à Villeurbanne, dans la banlieue lyonnaise, mettra en vente « 6000 pièces », à sa marque, d'ici à la fin de l'année. « Compte tenu du temps réduit, nous avons privilégié les produits de lingerie de jour et nuit, plus de culottes et moins de soutiens-gorge. Mais cela évoluera », précise un communiqué. Il est également garanti que les articles, confectionnés par les 23 couturières maison (sur un effectif total de 29 salariés) seront réalisés à 80 % avec des matières premières françaises ou européennes : dentelle de Calais, soie, velours dans des variations de blanc, bleu et rouge. Les prix iront de 40 euros jusqu'à plus d'un millier d'euros, pour quelques pièces d'exception, en petites quantités.

 Le salut par le web

Cette première offre a été dessinée par « 7 stylistes », apprend-on. Elle a été imaginée en tenant compte d'une enquête à laquelle « 1 200 personnes ont répondu ». Le web, avec la e-boutique, est le seul mode de distribution envisagé par la SA, organisée en coopérative d'intérêt collectif, car « elle nous permet de travailler sur des délais courts, de gérer les clients en direct et de tenir notre marge financière », justifie le communiqué. De fait, l'entreprise n'a plus le droit à l'erreur.

En mars 2014, Muriel Pernin, la présidente, avait suscité beaucoup d'émoi en menaçant de demander la mise en liquidation judiciaire des Atelières. Un branle de combat était aussitôt lancé, à tous les niveaux. La société doit son sauvetage à une souscription nationale de grande ampleur et annonce avoir récolté « 750 000 euros » : des dons symboliques et des prises de participation. Moyennant quoi, trois banques (Crédit Coopératif, LCL et Caisse d'Epargne Rhône-Alpes) lui ont débloqué « 350 000 euros de prêts garantis à 70 % par BPI France ».

De nouveaux partenariats

Lors de la création de l'association (en juin 2012), préfigurant la future coopérative, Les Atelières avaient déjà réuni 300 000 euros, dont 85 000 de dons. L'atelier a ouvert, lui, le 14 janvier 2013 avec à la clef un plan de formation des petites mains et deux partenariats sur le long terme. Le premier a été signé avec le laboratoire de génie industriel de l'Insa de Lyon (pour le process de petites séries) et l'autre avec le laboratoire Magellan de Lyon III (démarche entrepreneuriale d'éthique en marketing). Par ailleurs, et dès le début, Alain Prost, le repreneur de Maison Lejaby, a confié du travail à façon aux Atelières. D'autres donneurs d'ordre ont suivi.

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