Cegid planche sur les magasins de demain

La digitalisation profonde des lieux de vente est un enjeu majeur pour l'éditeur de logiciels qui équipe déjà près de 70 000 magasins. Le pôle retail représente près de 30% du chiffre d'affaires de Cegid.
Dans la boutique, une maxi-tablette remplace le présentoir et permet au client d’accéder aux catalogues des marques.
Dans la boutique, une maxi-tablette remplace le présentoir et permet au client d’accéder aux catalogues des marques. (Crédits : N. RODET)

Au coeur du vaisseau-amiral de l'éditeur de logiciel Cegid trône une boutique de 50 m2 aux vitrines digitales. Collection hiver oblige, l'heure est aux vêtements de ski et aux thés lourds et parfumés. Mais au Cegid Innovation Store, rien n'est négociable. Les marchandises de ses 25 partenaires sont accessoires, seules comptent les innovations capables de plonger la centaine de visiteurs mensuels (clients, fournisseurs étudiants et nouveaux collaborateurs) dans le point de vente du futur.

" Après de multiples tentatives, et pas mal d'échecs, nous sommes entrés dans une nouvelle ère. La digitalisation profonde des lieux de vente est vraiment enclenchée. Désormais, ils s'imposent comme un point de convergence en ligne et hors ligne ", analyse Nathalie Echinard, directrice de la business unit retail de Cegid.

Un enjeu encore plus fort pour l'éditeur qui équipe déjà près de 1 000 enseignes (70000 magasins) et dont le pôle retail représente près de 30 % de son chiffre d'affaires (332 millions d'euros en 2017). Au centre du magasin, une tablette tactile XXL a remplacé le présentoir où des pulls étaient traditionnellement soigneusement pliés. Au lieu de ces échantillons, le visiteur accède, du bout des doigts, à l'ensemble du catalogue de la marque. Toujours sur le même support, qui "devient le centre de la relation avec le vendeur, mais qui ne s'y substitue pas", poursuit-elle.

Toutes les données d'un acheteur sont accessibles

Sur cette base, le vendeur, qui a accès à l'ensemble des données de son interlocuteur (analyse de ses interactions sur les réseaux sociaux ou sur le Web concernant ses achats) peut consulter les stocks en temps réel, réaliser un retour ou procéder au repeat order (une commande récurrente). Mais surtout, il peut compléter une commande payée en ligne par des produits de sa boutique.

Avec la caisse mixte, tout est modifiable jusqu'au dernier moment. Nous pouvons synchroniser tous ces flux en un ticket unique ", avance Nathalie Echinard.

Autant d'innovations déjà déployées, par exemple, dans les 150 magasins de la marque de maillots de bain haut de gamme Vilebrequin. Chez le joaillier Boucheron, le store to Web (disponible aussi en mobilité sur des portables) aurait permis d'augmenter ses ventes de 7 à 10 %, selon la directrice du retail.

Gestion du stock en temps réel

Mais le magasin de demain ne saurait se résumer aux outils connectés. Ainsi, pour sa troisième édition - le site étant repensé tous les trois ans - le concepteur de logiciels a ajouté une arrière-boutique. Au programme : dispositifs intelligents de réassorts, planification de la marchandise, aide à la vente.

La révolution se passe aussi du côté des stocks. Avec le temps réel, on peut certes commander mais aussi recevoir des suggestions pour réaliser des promotions adéquates en fonction du reste à vendre ", conclut Nathalie Echinard.

Une nouvelle fonctionnalité, basée sur l'IA, développée avec le lillois Cylande, le spécialiste de l'édition de progiciels pour le commerce spécialisé, racheté par le lyonnais en novembre 2017.

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