Législatives 2017 : Le candidat Bruno Bonnell (LREM) épinglé pour des liens avec un "paradis" fiscal

L'homme d'affaires candidats aux élections législatives (LREM), Bruno Bonnell, est pointé du doigt pour "optimisation fiscale", selon une information de Médiacités. Des informations que l'ancien patron d'Infogrames dément.

A seulement quelques jours du premier tour des législatives, le candidat de La République en Marche à Villeurbanne (6e circonscription du Rhône) et homme d'affaires, Bruno Bonnell, est mis en cause sur sa situation fiscale personnelle et sur la domiciliation fiscale de certaines de ses entreprises, comme le révèlent nos confrères de Médiacités. Dans un premier temps, le chantre de la robotique française est épinglé pour avoir immatriculé une de ses sociétés, BB26, au Deleware, un état américain considéré comme un paradis fiscal - même s'il n'est pas inscrit sur la liste de l'OCDE - du fait de sa "fiscalité ridicule" et une autorisation de l'anonymat pour les sociétés.

"J'ai créé BB26 en 2007, après mon licenciement d'Atari, parce que j'avais l'intention de rester aux Etats-Unis et de développer une activité dans les jeux en ligne [...]. J'ai écouté mes avocats. 90 % des startups qui se créaient se domiciliaient au Delaware", explique Bruno Bonnell, tout en ajoutant que la société est aujourd'hui "en sommeil".

"Flou sur sa situation fiscale"

Une autre société, à laquelle il est lié via des investissements, est également immatriculée au Delaware. Il s'agit de la filiale américaine de Navya, une entreprise basée à Villeurbanne, bijoux de technologie qui développe une navette autonome actuellement en test dans le quartier de Lyon Confluence.  Elle est "la filiale américaine de la société de Villeurbanne. Elle appartient donc à la société, elle ne m'appartient pas en mon nom propre. Il y a des milliers de sociétés au Delaware. Il ne s'agit pas d'un paradis fiscal !", a ajouté le chef d'entreprise, dans les colonnes de Mediacités.

Le spécialiste de la mobilité intelligente avait annoncé une levée de fonds de 30 millions d'euros fin 2016. A l'issue de cette augmentation de capital, il était précisé que Robolution Capital, fonds initié par Bruno Bonnell, restait majoritaire. L'entrepreneur prenait également la tête du conseil de surveillance de Navya.

Autre élément qui entretient le flou, selon un arrêt de la cour d'appel de Lyon en 2011, Bruno Bonnell n'a pas été soumis à l'impôt sur le revenu en 2008 et 2009. Pourtant, il était alors administrateur de Danone, investisseur dans plusieurs PME et qu'il a touché plus de 2 millions d'euros d'indemnités de licenciement en 2007. "Après mon départ d'Infogrames, j'ai vécu sur mes indemnités, et donc je n'ai perçu que très peu de salaires pour les années 2007, 2008 et 2009, précise-t-il. Mais j'ai payé 800 000 euros d'impôts sur mes indemnités en 2007, et j'ai été contrôlé fiscalement tous les ans de 2004 à 2010", a-t-il réagi auprès de Libération.

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Commentaire 1
à écrit le 08/06/2017 à 17:53
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Décidément, ca fait beaucoup de candidats douteux dans les rangs de LREM, LREMacron ne sont pas sis propres qu'ils le disent !!!

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