Vu dans « Qui veut être mon associé ? », le lyonnais GoSense a défendu sa canne blanche intelligente

La startup lyonnaise GoSense a présenté sa technologie mercredi soir, dans l'émission « Qui veut être mon associé ? », diffusée sur M6. Grâce à l'ultrason et au son 3D, la startup a développé un boîtier d'aide au guidage qui se place directement sur les cannes blanches des personnes non-voyantes. Cette année, grâce à une levée de fonds, elle vise un déploiement à l'étranger et compte encore améliorer son produit.
(Crédits : DR GoSense)

Avec son boîtier Rango qui, une fois installé sur une canne blanche, aide les personnes non-voyantes à percevoir les obstacles grâce au son en 3D, la startup lyonnaise GoSense a participé à l'émission « Qui veut être mon associé », diffusée à 21h10, sur M6, ce mercredi.

Le boîtier, connecté au smartphone de l'utilisateur via le Bluetooth, repère les obstacles grâce à l'ultrason et émet des sons spatialisés dans des écouteurs associés, Noor, que porte l'utilisateur afin de l'alerter s'il y a un risque de collision ou de l'orienter, notamment dans les carrefours.

Créée par Hugues de Chaumont, CEO, et François Birot, ingénieur en informatique, GoSense a convaincu 530 utilisateurs en France. Restait donc à convaincre le jury de s'impliquer personnellement et financièrement dans l'entreprise afin de poursuivre son expansion.

Les fondateurs proposaient aux investisseurs de d'injecter 300.000 € dans GoSense contre 5% du capital. Anthony Bourbon a proposé 500.000 euros pour 15% du capital. Une offre qu'ont décliné François Birot et Hugues de Chaumont.

700.000 euros à aller chercher

En 2022, GoSense enregistrait un chiffre d'affaires de 220.000 euros et ambitionne d'atteindre les 500.000 euros pour 2023, puis 1,6 million d'euros, en 2024. Le produit en lui-même coûte 2.000 euros

« On doit aller chercher 700.000 euros cette année », explique Hugues de Chaumont. La startup va bientôt lancer une levée de fonds participative sur Lita qui devrait lui permettre de réunir 300.000 euros. Des business angels privés devraient investir à hauteur de 200.000 euros et la startup a également 300.000 euros « d'intentions sécurisées ». Le passage dans l'émission « Qui veut être mon associé ? » pourrait également apporter un financement et une notoriété supplémentaire.

« C'est une émission qui a beaucoup de public. Ce handicap touche beaucoup de familles. Il y a donc un enjeu de visibilité à ce que les gens voient et parlent de GoSense. », ajoute le co-fondateur.

Aujourd'hui, 36% des utilisateurs ont plus de 60 ans, environ 7% ont entre 15 et 25 ans, 15% ont entre 26 et 35 ans et 23% ont entre 36 et 50%.

Viser le marché européen

C'est en cherchant à créer une technologie qui utilise le son 3D et qui soit utile aux gens que les deux fondateurs ont eu l'idée de ce boîtier pour aider les personnes non-voyantes. En 2010, avec l'arrivée de la réalité virtuelle,  ils y ont vu une opportunité. S'en sont suivies séances d'idéation, immersion sur le terrain dans des associations, étude de marché, recherche et développement... Pour arriver au résultat final, en 2015. En 2017, l'entreprise a été labellisée ESS et en 2018, « la première génération de Rango était sur le terrain. Le Lions Club a fait des dons pour offrir les cannes à des aveugles », raconte Hugues de Chaumont.

 Depuis, le logiciel a eu huit mises à jour, Rango est distribué chez quatre grands distributeurs français et est éligible au remboursement de neuf aides publiques ou mutuelles, pour lesquelles l'entreprise propose une aide administrative.

Pour commercialiser son boîtier, GoSense utilise quatre canaux principaux : les ateliers de présentation de produits dans les associations de personnes non-voyantes, le caritatif via les dons du Lions Club, en passant par des distributeurs et des ambassadeurs.

La détection et l'anticipation sont globalement des points satisfaisants pour les utilisateurs. La startup va néanmoins améliorer la distance d'anticipation des obstacles, pour les marcheurs rapides, et intégrer un mode foule qui réduit les indications sonores. En 2023, Rango devrait aussi intégrer un GPS et une aide qui indique si l'utilisateur tient mal la canne. La levée des 700.000 euros devrait aussi permettre de recruter quatre personnes, principalement des commerciaux, en plus des cinq salariés actuels.

 GoSense vise aussi le développement à l'international et souhaite s'ouvrir au marché allemand et européen. « Tout est prêt, Rango parle déjà neuf langues et respecte les recommandations de santé. [...] Nous visons  les pays où il y a des aides à l'achat et des acteurs de santé structurés. »

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