Rhône et Saône : cette nouvelle feuille de route fluviale sur laquelle planchent VNF et la Métropole de Lyon

Logistique, loisirs, tourisme, transport de voyageurs... Voies Navigables de France et la Métropole de Lyon planchent actuellement pour rendre schéma d'usage des rives fluviales (Surf) d'ici au premier semestre 2023. Cette feuille de route devra à la fois encadrer les usages, tout en encourageant le développement fluvial, le tout sans délaisser la biodiversité.
Parmi les objectifs de ce document, une attention toute particulière sera portée à la biodiversité, en revégétalisant les berges par endroit ou en envisageant des structures flottantes végétales, là où ce n'est pas possible de végétaliser, comme à Perrache.
Parmi les objectifs de ce document, "une attention toute particulière sera portée à la biodiversité", en revégétalisant les berges "par endroit" ou en envisageant des structures flottantes végétales, là où ce n'est pas possible de végétaliser, comme à Perrache. (Crédits : Karen Latour / ADE)

Pour faire cohabiter tous les usages du Rhône et de la Saône, la Métropole de Lyon et Voies Navigables de France préparent schéma d'usage des rives fluviales (Surf). Cette feuille de route s'appliquera et encadrera les usages de loisirs, les bateaux de croisières, ou à la logistique urbaine qui passe par le fleuve... Globalement, "à tout ce qui se fait sur le fleuve", résume Pierre Athanaze, vice-président de la Métropole de Lyon délégué à l'environnement (dont l'aménagement et l'usage des fleuves).

"Tout cela est mis à plat pour partager la même vision et que les gens se réapproprient les fleuves", poursuit-il. Ce Surf, prévu pour le premier semestre 2023, vient mettre à jour, une ancienne version d'une schéma d'aménagement des rives.

"Ce schéma correspondait à une certaine époque. Nous avons par exemple rajouté un volet sur la logistique fluviale et modifié des points concernant le tourisme. [...] Nous avons vraiment essayé de travailler avec tous les acteurs du territoire."

Le schéma s'applique aux deux fleuves, sur tout le territoire de la Métropole, jusqu'à Quincieux pour la Saône, et au niveau de Cité internationale sur le Rhône.

Logistique, "une marge de progression immense"

La Métropole souhaite notamment accélérer sur la logistique urbaine, via le fleuve. En octobre 2021, la société ULS a remporté un appel à projet lancé par la Métropole de Lyon, la CNR et VNF occuper deux emplacements, un pont Morand et l'autre au port Edouard-Herriot. L'objectif pour ULS est de transporter jusqu'à 50.000 tonnes par année d'ici 2031. Dans le même esprit, deux autres emplacements (Wilson et Lafayette) ont fait l'objet d'appels à projets similaires. Aucun projet n'a été retenu, mais ces appels vont être relancés.

Comme VNF ou Medlink Ports, la Métropole aussi ambitionne de relancer l'usage du fleuve pour le commerce ou l'industrie. Pour la Métropole, cet enjeu est d'autant plus fort qu'elle instaure progressivement la ZFE. Actuellement, "le port est alimenté à 5% par des bateaux, environ 80% par camions et le reste par voie ferrée", souligne Pierre Athanaze. En termes de trafic, la Métropole ne se fixe donc pour le moment aucune limite. "Il y a une marge de progression immense."

Faire cohabiter tous les usages et revégétaliser

Sur le volet tourisme, la Métropole a par exemple demandé l'électrification des quais pour les bateaux de tourisme, afin qu'ils ne fassent plus tourner leurs moteurs pour garder leurs systèmes internes en marche, lorsqu'ils sont en escale à Lyon.

"VNF a lancé un marché pour le lancement des travaux mi-2023. C'est attendu par les compagnies et les riverains", précise le vice-président. Et de rajouter : "On ne peut pas faire de ZFE et faire tourner les bateau à l'arrêt pendant trois jours."

Pour les usages de loisirs par exemple, "tout le Val-de-Saône a demandé l'aménagement pour la baignade", selon le vice-président. Le but de ce Surf est aussi d'attribuer des sections du fleuve à chacun (kayak, aviron, paddle...) pour que les usages cohabitent et soient sécurisés.

Sur l'habitation en revanche, le choix a été fait de ne pas augmenter le nombre autorisé de péniches habitables. "L'idée, c'est que le fleuve ne compense pas le manque de terrains à construire."

Ce Surf compte aussi la potentialité du transport de voyageur sur le fleuves. Les études ont été lancé par Sytral Mobilités, "il faut voir jusqu'où on peut aller en vitesse tout en respectant les berges", explique Pierre Athanaze.

Dans le même temps, "une attention toute particulière sera portée à la biodiversité", en revégétalisant les berges "par endroit" ou en envisageant des structures flottantes végétales, là où ce n'est pas possible de végétaliser, comme à Perrache. Selon Pierre Athanaze, c'est aussi le but de ce schéma : "les usages seront mieux maîtrisés et structurés, donc il y aura plus de place pour la biodiversité."

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