Rugby et foot pro : les meilleurs ambassadeurs de l’Ain ?

L’US Oyonnax, qui attaque sa troisième saison en Top 14, et le Football Bourg-en-Bresse Peronnas 01, promu en Ligue 2 cet été, sont en train de devenir les vitrines du département de l’Ain. Leur développement sportif s’accompagne d’un réel attrait des milieux économiques locaux. Portait croisé de deux clubs qui montent.
Les joueurs du FBBP 01 occupent le haut du tableau de Ligue2 pour leur première participation.

L'Ain est en train de s'éveiller au sport professionnel avec une certaine réussite. Il le doit en premier lieu à l'US Oyonnax. Le club fait partie du Top 14 de rugby pour la troisième saison consécutive. Un petit exploit pour le 12e budget de l'ovalie française. Depuis cet été, le Football Bourg-en-Bresse Péronnas 01 est en Ligue 2 pour la première fois de son histoire. Là aussi, le club, avec peu de moyens, honore le blason départemental et commence à fédérer les énergies.

12e budget du Top14

6e du dernier Top14 de rugby la saison dernière, synonyme de qualification européenne, l'US Oyonnax est en train de devenir l'une des attractions du championnat de France de rugby. L'USO se positionne, peut-être aujourd'hui, comme la meilleure vitrine du département de l'Ain et une excellente locomotive pour l'économie locale. Avec 16 millions d'euros de budget, soit le 12e du Top 14, le club se trouve à des années-lumière des ogres toulousains et clermontois qui affichent respectivement 29 et 30 millions d'euros d'euros de budget.

"Nous ne sommes pas dans la même catégorie mais notre ambition est de progresser d'année en année et de fédérer derrière nous les énergies locales", admet Pierre Brochet, le directeur marketing de l'USO.

USO Rugby

USO draine le milieu économique local

Le modèle semble fonctionner. Pour accompagner le passage de la Pro D2 en Top 14, le budget du club a été multiplié par quatre en trois ans. Un budget qui repose sur les produits dérivés (500 000 euros), la billetterie (2,3 millions), les droits TV (4 millions), et les parrainages (7 millions). "Ce dernier point illustre l'engouement du monde économique pour notre club, les entreprises de la Plastics Vallée, le fleuron de l'industrie locale, sont derrière nous", explique le directeur marketing du club.

Pour preuve, l'ensemble des prestations VIP est complète avec des tarifs allant de 1 700 euros, pour un siège VIP, à 32 000 euros pour une loge de standing premier. Au total, l'USO compte près de 300 partenaires. "Ici, les gens sont attachés au rugby et à ses valeurs et les chefs d'entreprises qui parcourent, pour certains, le monde entier dans la semaine, viennent se retrouver autour de l'ovalie. Ils sont de fait les meilleurs ambassadeurs du club en France et à l'international".

L'USO gravit les échelons pas à pas. En coulisses, le club se structure également. En juillet 2016, un nouveau centre d'entraînement ultra moderne verra le jour pour un coût de 2 millions d'euros. "La aussi, nous avons pris le temps d'étudier le dossier et de le lancer dans le bon tempo, confesse Pierre Brochet, qui conclut, le secret de notre réussite tient aussi au fait que nous avons 160 actionnaires. C'est unique. Et cela limite les risques. Si le principal actionnaire s'en va, l'édifice ne rompt pas, tout juste tangue-t-il".

Le Foot émerge à son tour

Le Football Bourg-en-Bresse Péronnas 01 vient lui d'entrer dans une nouvelle ère. Celle du football professionnel. En accédant pour la première fois de son histoire à la Ligue 2, l'été dernier, le club de l'Ain a dû se restructurer entièrement. "Nous avons commencé par créer une structure commerciale (une SAS, ndlr) afin de développer nos revenus et de nous mettre en conformité avec les textes du football pro qui nécessitent une telle structure", précise Vincent Poupon, le secrétaire général du club.

Résultat, le budget est passé de 2 à 5 millions d'euros grâce notamment aux 2,8 millions assurés par les droits TV. Mais pas seulement.

"Notre accession en Ligue 2 a été a suscité un véritable engouement auprès de nos partenaires privés, mais aussi publics qui ont tous joué le jeu. Les entreprises ont accepté de payer un peu plus cher (en moyenne 10 000 euros, ndlr), et les collectivités nous ont soutenus notamment pour la rénovation du stade de Bourg-en-Bresse* où nous pourrons évoluer fin octobre", souligne Vincent Poupon.

Un centre de formation en projet

"Nous avons aussi bénéficié de l'impact de l'US Oyonnax qui a tracé la voie dans le département. Et l'on s'inscrit totalement dans une logique de territoire avec eux. Nos deux clubs attestent du dynamisme du territorial".

De ce constat, les dirigeants désirent à présent inscrire le projet dans l'avenir. "Nous avons dessiné un plan à cinq ans avec des priorités dont : augmenter le budget à 7,5 millions en 2016, développer notre politique commerciale ou encore construire un centre de formation. Mais tout cela ne fonctionnera que si nous nous maintenons en Ligue 2". Pour le moment le club bressans occupe le haut du tableau de L2.

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