Les maires de Grenoble et de Saint-Etienne sont successivement montés au créneau contre la fin annoncée des emplois aidés. Dans un communiqué du lundi 4 septembre, le maire de Grenoble Eric Piolle s'est le premier alarmé de la perte potentielle de 160 emplois dans sa commune. La non-reconduction d'un poste, mettant les Restos du Cœur de Grenoble dans l'incapacité de servir leurs repas, a pris une envergure nationale avec l'interpellation du Premier ministre et de la ministre du Travail Muriel Pénicaud, qui ont dû intervenir.
Eric Piolle s'est réjoui par communiqué que le cuisinier des Restos du Cœur de Grenoble ait été "gracié par le Premier Ministre". Mais proteste contre la mesure.
"Plus de 160 personnes vont perdre leur emploi à Grenoble avant la fin de l'année 2017, principalement dans le secteur sanitaire et social, qui vient en aide aux plus démunis d'entre nous, et dans la culture, qui renforce notre vivre ensemble. Combien de sauvetages individuels Monsieur le Premier ministre va-t-il devoir effectuer avant de réaliser que sa politique fait fausse route ? (...)"
Le maire de Saint-Etienne critique la "brutalité"
Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne, a également fait savoir par communiqué le mardi 5 septembre qu'il "déplorait la décision prise unilatéralement par le gouvernement". Le président de Saint-Etienne Métropole critique à la fois la forme "brutale" et le fond de la mesure. Citant une étude selon laquelle 67% des personnes sorties d'un contrat aidés sont en situation d'emploi six mois plus tard, il demande à ce que soit pris "le temps nécessaire d'une évaluation objective". Une demande que Gaël Perdriau inscrit dans un contexte plus large "particulièrement difficile pour les collectivités territoriales".
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