8,5 millions de passagers à Saint-Exupéry en 2013

Le trafic a continué à croître sur l'aéroport Lyon Saint-Exupéry en 2013, atteignant pour la première fois les 8,5 millions de passagers. Mais cette croissance connaît une nette inflexion sur le premier semestre 2014, avec un recul du trafic intérieur.
En 2007, Air France représentait 52% du trafic à Lyon contre 37% aujourd'hui.

Le trafic passager de l'aéroport Lyon Saint-Exupéry a franchi la barre des 8,5 millions en 2013, selon le bilan publié ce jeudi par Aéroports de Lyon. La croissance est de +1,3 % par rapport à 2012. En revanche les résultats sont plus mitigés sur le premier semestre, avec une baisse de 1,7 %, pour 1 825 408 passagers, directement impactée par la chute du trafic domestique à -3,8 %.

Selon Aéroports de Lyon, ce recul est lié à la stratégie d'Air France, sur la plateforme lyonnaise. La compagnie a fermé certaines lignes, réduisant son trafic de 10 % et dans le même temps abaissant son offre de sièges de 18%. « Le groupe Air France recherche toujours son équilibre économique. Ça se fait au détriment de Lyon, mais aussi ailleurs » constate Philippe Bernand, président du directoire d'Aéroports de Lyon. « Nous sommes fortement préoccupés par la situation d'Air France, mais nous avions anticipé avec le développement d'alternatives sur les segments classiques et le low-cost », ajoute-t-il.

L'offre low-cost toujours active

La dynamique de l'offre low-cost se poursuit sur Saint-Exupéry, avec 11,5 % de croissance pour le seul mois de mars. Ce type d'offre représente désormais 25 % du trafic total de l'aéroport. En 2007, Air France représentait 52% du trafic à Lyon contre 37% aujourd'hui.

Si Air France poursuit sa stratégie de re-centralisation. Philippe Bernand n'exclut pas de nouvelles conséquences sur le trafic « sans doute moins fortes ». « Mais Air France peut prendre conscience du risque de perte de sa clientèle régionale et on peut assister aussi à un redéploiement ultérieur. Il y a toujours une belle carte à jouer pour Air France à Lyon, où nous avons les meilleures conditions opérationnelles », rappelle Philippe Bernand.

Sur ce point Aéroports de Lyon a engagé une stratégie de renforcement de la qualité de service, aussi bien pour les compagnies que les pour les passagers. Dans cette logique, s'inscrit la réorganisation des effectifs, en vue de la réalisation du futur terminal 1.
« Ce terminal, sur 3 étages, sera conçu pour faciliter les correspondances. C'est l'un de nos atouts de pouvoir développer les correspondances ». Le nouveau terminal permettra, également, d'accroître l'offre commerciale dont manque actuellement Saint-Exupéry. Il devrait porter la capacité de la plateforme à 12 ou 13 millions de passagers par an. Ce projet va représenter 180 millions en deux phases. Les premiers travaux débuteront cet été pour une livraison de la première phase en 2016 et de la seconde, en principe, en 2018.

Le retour du Lyon-New York?

Au total 58 compagnies desservent actuellement Lyon. Aéroports de Lyon, espère compléter l'offre vers la Scandinavie et s'intéresse à des destinations au Moyen-Orient, comme Tel Aviv ou Le Caire. Après Lyon-Dubaï, Saint-Exupéry va poursuivre également ses efforts pour le développement de vols long courrier au départ de Lyon. Emirates a fait des demandes aux autorités françaises pour que son vol devienne quotidien, pour le moment en vain.

L'Amérique du Nord, est à nouveau dans le viseur lyonnais, Montréal pour une desserte régulière et New-York ou Atlanta. Une ligne Lyon New-York était exploitée par Delta Airlines, mais avait fermé en 2008.

« Sans la crise des supprimes, je pense qu'elle aurait été pérennisée. Nous avons analysé les raisons de l'échec. L'appareil utilisé ne répondait pas aux attentes de la clientèle affaires. Dans nos prospects, c'est un point essentiel et résolu » souligne Philippe Bernand. L'aéroport d'arrivée doit permettre des connexions avec le reste des Etats-Unis, sur ce point Newark semble plus avantageux que JFK. Aéroports de Lyon doit convaincre les compagnies de l'intérêt de desservir Lyon. « Pour ouvrir une ligne de ce type, il faut un développement d'au moins deux ans », précise Philippe Bernand. À plus long terme, la Chine est aussi dans les objectifs.

Aéroports de Lyon a réalisé en 2013, un chiffre d'affaires de 158,4 millions d'euros (+3,6 %). L'excédent brut d'exploitation atteint, 51,4 millions d'euros et le résultat net 7,8 millions. 

Actualisé le 15 mai 2014 à 17h47

 


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