"2021, notre meilleure année depuis notre création" (Daniel Karyotis, Banque Populaire AURA)

ENTRETIEN. Des résultats financiers exceptionnels - qui ne sont pas étrangers à la grogne syndicale qui s'est manifestée il y a quelques semaines -, des questionnements redistributifs et éthiques inédits, et les premiers enseignements, ambivalents, des bouleversements organisationnels et managériaux dictés par la crise sanitaire : le directeur général de Banque populaire Auvergne Rhône-Alpes (BP AURA) Daniel Karyotis dresse une analyse pointue et toute en contrastes du cru 2021. Quant à l'année en cours, il l'aborde avec l'expérience de l'événement pandémique : finie l'anticipation, place à l'adaptation permanente.
(Crédits : DR/Ludovic Combe)

LA TRIBUNE - Dans quelques jours, la Banque populaire Auvergne Rhône-Alpes (BP AURA) présentera ses résultats 2021. S'annoncent-ils aussi spectaculaires que ceux de l'ensemble du secteur bancaire ?

DANIEL KARYOTIS - 2021 a été un excellent cru pour BP AURA, à l'image de l'ensemble du monde bancaire et de BPCE en particulier (4,4 milliards d'euros de résultat net). Et d'ailleurs si BPCE enregistre un tel bilan, c'est en grande partie grâce à la contribution des établissements régionaux qui composent cet agglomérat.

Chez BP AURA, le PNB a connu une croissance significative, et le résultat net un bondissement. Sans surprise, nous avons vécu la meilleure année depuis la naissance de la banque en 2016 (fusion de trois établissements en Auvergne-Rhône-Alpes, NDLR), et elle valide pleinement le plan stratégique 2021 - 2024.

Question simple mais que tout le monde se pose : comment justifier ces résultats exceptionnels dans une année particulièrement contrastée, qui a vu nombre de filières économiques et d'entreprises dévastées ?

Plusieurs éléments l'expliquent. 2021 est l'année du rebond dans la plupart des secteurs d'activité, comme le démontre la croissance nationale de 7%, et donc les banques ont naturellement suivi cette courbe puisqu'elles sont totalement imbriquées dans la dynamique des entreprises.

Deux marqueurs pour l'illustrer : qu'il s'agisse de production de crédits (7 milliards d'euros) ou de commissions sur flux, nous avons dépassé les niveaux de 2019, notre année référence. Deuxième explication : un environnement de taux d'intérêt - notre « matière première » - favorable, et des conditions de refinancement assez faibles grâce à l'intervention de la Banque centrale européenne.

Troisième explication, l'impressionnante et même historique vitalité des marchés financiers. Enfin, et en cela elles se distinguent des autres secteurs, les banques disposent d'importants fonds propres depuis le krach Lehman Brothers - si bien, d'ailleurs, qu'une fois qu'ils leur sont rapportés, les résultats nets demeurent assez raisonnables. Pour BP AURA par exemple, la rentabilité est de l'ordre de 4,1%, ce qui, objectivement, n'est pas élevé.

Une banque comme BP AURA, très présente dans le tissu des TPE/PME et des artisans, constitue un baromètre de la vitalité socio-économique du territoire. Votre bilan 2021, que « dit-il » de la situation d'Auvergne-Rhône-Alpes ?

La crise a confirmé deux tendances : l'impressionnante dynamique économique de la région, et l'intérêt des « vases communicants ».

En Auvergne-Rhône-Alpes, quand une activité (par exemple de l'événementiel ou des activités de sports d'hiver) se retrouve en difficulté, d'autres prennent le relais. Et cette règle est valable pour les territoires, plus ou moins affectés ou au contraire dynamisés selon les circonstances. Cette diversité sectorielle et géographique est un atout important.

Ces résultats posent des questions éthiques. 37 milliards d'euros de résultat net cumulés pour les cinq majors du secteur bancaire, 140 milliards d'euros pour les entreprises du CAC 40 - dont une partie significative affectée au versement des dividendes et au rachat d'actions. TotalEnergie annonce 16 milliards de dollars de profits pendant que la terre brûle. Des résultats impressionnants qui « doivent » à l'argent public massivement injecté pendant la crise pour soutenir l'économique et le social, et qui s'affichent au moment où les Français sont en crise de pouvoir d'achat. C'est la preuve d'un « capitalisme déréglé » et d'entreprises qui gavent les actionnaires « parce qu'elles n'ont pas de projet économique », déplore même le directeur général de la Caisse des dépôts Eric Lombard. Où est la justice sociale ? Comment redistribuer avec pertinence ?

Je ne partage pas cette interprétation. Les mesures de l'État ont été indispensables, mais les PGE (à 0%) n'ont pas produit de profits - ceux-ci ont résulté des conditions favorables de refinancement. Par ailleurs, pour ce qui concerne BP AURA, nous n'avons fait que retrouver le niveau de PNB de 2015. Donc gardons-nous de tout triomphalisme.

N'oublions pas qu'entre-temps, le coût du risque a bondi, car nous avons mis à profit notre excellent résultat pour passer des provisions prudentielles et sectorielles qui nous sécurisent davantage sur les trois prochaines années - le coût du risque, en effet, finira par remonter.

Tout sujet mérite d'être posé, mais au préalable il faut « comparer des choses comparables », et pour cela mettre en perspective les niveaux de fiscalité. Ce qui signifie s'extraire du prisme franco-français.

Dans certains pays, les entreprises sont très faiblement taxées sur leurs bénéfices, en France le taux est supérieur à la moyenne des pays occidentaux. Donc la redistribution existe déjà. D'autre part, si la consolidation des résultats nets des entreprises du CAC40 approche les 140 milliards d'euros, ce cumul doit être, là encore, relativisé. Par exemple au bénéfice net de Google, qui culmine à 76 milliards de dollars...

A propos de justice sociale, un mouvement de grève s'est formé début février chez BP AURA, à l'appel de plusieurs syndicats, dont la CFDT (majoritaire). C'est suffisamment rare dans le secteur pour être souligné. Les représentants du personnel estiment être allés « au bout du dialogue social », dénoncent « de mauvaises conditions de travail », affirment que des heures supplémentaires ne sont pas payées et que la pression commerciale devient étouffante, et réclament davantage que le 1,06% d'augmentation accordé - pour être alignés sur l'inflation. Les très bons résultats de 2021 devraient-ils être affectés à une plus large redistribution ?

Il est important d'entrer dans les détails de la répartition de nos résultats. Sur les 150 millions d'euros générés, 46 millions prennent la forme d'impôts, 21 millions sont versés aux sociétaires, et 33 millions (soit donc 22%) sont dévolus aux collaborateurs à travers l'intéressement et la participation ; ce dernier chiffre est substantiel, et je m'en réjouis.

Au total donc, 60% du résultat incarne la redistribution ; n'est-ce pas considérable ? De plus, indépendamment de l'intéressement et de la participation, plus de 60% des collaborateurs ont enregistré un accroissement de salaire d'environ 2,4% (prime PEPA de 500 euros et augmentation générale de 0,8%).

Je considère qu'il s'agit là d'une bonne redistribution, qui tient compte aussi du devoir de préparer et de sécuriser le mieux possible les prochaines années et déjà 2022, c'est là ma responsabilité première.

S'il est ressenti que les conditions de travail se sont détériorées, estimez-vous que la responsabilité est seulement conjoncturelle - liée aux répercussions sanitaires, organisationnelles et managériales de la crise - ou qu'elle est « aussi » structurelle - conditionnée à la stratégie d'ensemble, notamment commerciale, à de possibles défaillances au sein du management, en particulier intermédiaire ?

Je ne nie bien sûr pas que les circonstances exceptionnelles éprouvées par toute la planète et donc, nécessairement, par les collaborateurs de la banque ont été pénibles.

Imposer le confinement dès mars 2020 pour une partie des salariés, mettre en place les mesures sanitaires, vivre avec la peur de tomber malade, généraliser le télétravail, organiser l'offre PGE, gérer les stop and go incessants, bouleverser le management, etc., tout cela a marqué les esprits et les énergies, et au sein de toute la hiérarchie.

Personne, de l'employé d'agence au cadre dirigeant, n'a été épargné. L'usure psychique, une intense fatigue ont gagné toute la société, et donc aucune entreprise, BP AURA comprise, n'y échappe. Mais il ne faut pas tout mélanger : cette grève a pour cause principale le montant de la prime.

A propos des conditions de travail, je reçois essentiellement des retours très positifs de la part des collaborateurs. Nous avons pris des mesures importantes pour accroître leur bien-être. Pendant ces deux dernières années, si compliquées, nous sommes parvenus à maintenir un juste équilibre entre de bonnes performances commerciales, le souci de nos clients, et la qualité de travail.

Vous avez orchestré la fusion des trois banques régionales d'Auvergne Rhône-Alpes en 2016, à un rythme et pour des résultats qui ont été salués, jusqu'au sein du corps social. Ce malaise, cinq ans plus tard, peut-il être la séquelle, le contre-coup d'une mise en œuvre trop précipitée et exigeante ?

Non. Depuis 2016, comme dans toute entreprise, le corps social de BP AURA a connu un important renouvellement (plus de 1.100 recrutements en cinq ans) et donc, les nombreux nouveaux collaborateurs n'ont pas d'antécédent. Après, il est possible que parmi d'anciens salariés qui ont connu l'une des trois entités originelles, certains aient besoin de davantage de temps pour trouver leurs marques dans un groupe de 3.300 personnes présent dans quinze départements.

Je veux retenir en premier lieu le moment que nous avons partagé le 28 novembre 2019, lors d'une convention à laquelle la totalité des collaborateurs ont participé, et qui a permis de mettre en lumière le sentiment de fierté et d'unité auquel ils lient leur implication dans le groupe.

Ces deux années de pandémie, le télétravail a sauvé l'activité des entreprises - pour celles qui étaient éligibles. Mais, qu'il s'agisse d'étanchéité des sphères professionnelle et personnelle, de sentiment d'appartenance, de dynamique d'intelligence et de coopération collectives, de relations humaines, et même d'abrutissement aux écrans, les répercussions psychiques, sociales, managériales sont loin d'être neutres. Quel bilan dressez-vous ? Et quels enseignements aux plans organisationnel et managérial, tirez-vous ?

On peut d'ores et déjà établir quelques vrais enseignements, en termes RH, économique et business. La grande complexité à laquelle la pandémie nous a brutalement exposés a démontré que nous ne sommes pas tous égaux face à l'indicible, et que nos réactions sont singulières, parce qu'elles sont liées à des psychés, à des histoires personnelles, à des trajectoires de vie par nature toutes différentes les unes des autres.

Dit autrement, la crise nous a rappelé que chacun des 3.300 salariés est unique, et qu'imaginer un seul et même remède pour tous est inepte. La pandémie a mis à l'épreuve notre capacité d'adaptabilité et notre faculté d'individualiser les réponses selon les situations ; et objectivement, je suis admiratif de la manière dont, collectivement, nous avons fait face à cette épreuve.

Sur un plan managérial, nos modèles de travail ont été bouleversés, avec bien sûr l'immédiate montée en puissance du télétravail... et aussitôt la nécessité de l'articuler avec le présentiel. Zoom ou Teams toute la journée ou presque laisse des traces !

Ce mix a été très déstabilisant au début, mais aujourd'hui il est en vitesse de croisière, nous trouvons un équilibre qui tient compte d'une partie irréversible - fini le temps où nous déplacions toute une équipe pour participer à une réunion de deux heures à l'autre bout du territoire. Le télétravail offre deux visages, paradoxaux : sur certains métiers, l'efficacité est inchangée. Et il met en lumière l'absolue nécessité de conserver du présentiel, car toute la richesse (de la créativité, du travail, des relations humaines, etc.) tient à la communauté d'individus que nous faisons vivre grâce aux liens « physiques ».

Quant au business, là aussi beaucoup d'enseignements. Objectivement, qui pouvait assurer que nous pourrions mettre en œuvre en quelques jours de tels bouleversements informatiques (télétravail, opérations à distance, process digitaux, etc.) dans un cadre sécuritaire maximum ? C'est une prouesse. L'e-commerce est promis à poursuivre son développement exponentiel, car la transformation des modes de consommation est durable.

L'utilisation du sans-contact, dont le plafond a été porté à 50 euros, poursuit son envol, avec pour corolaire le fort déclin du cash et des chèques. L'emploi de l'application par nos clients se démultiplie, et conquiert une population de plus en plus large, séduite par le confort et la maniabilité du digital. Toutes ces mutations, qui ont un impact concret sur notre manière de fonctionner, sont appelées à s'intensifier.

A propos de management en général et de recrutement en particulier, aucun secteur n'échappe aux exigences de « sens » que la jeunesse, très ou peu diplômée, manifeste à l'endroit du travail. Le vôtre en particulier, parce qu'il traite de finance, est concerné par cette évolution. Avec quels ressorts essayez-de vous de séduire et de convaincre cette jeunesse d'intégrer vos rangs ?

Question difficile. Nous faisons toujours du mieux que nous pouvons pour les attirer et les fidéliser. Réussissons-nous à tous les coups ? Non, bien sûr. Notre marge de progrès tient d'abord dans la démonstration de notre pleine utilité, souvent ignorée ou mésestimée, et que la crise a mise en exergue.

BP AURA est la première banque régionale en France en nombre de PGE distribués - près de 24.000. N'est-ce pas utile ? N'a-t-on pas aidé des milliers d'entreprises à assurer leur survie grâce à ces dispositifs qui ont mobilisé toute l'entreprise pendant deux ans - et notamment, les premiers mois, lorsque les agences restaient ouvertes en plein confinement ? Un collaborateur saisissant qu'il a concrètement participé à sauver une entreprise et donc des emplois éprouve un sentiment de fierté.

Nous devons aussi insister sur un point auquel les jeunes sont sensibles et qui est une réalité : BP AURA est une banque responsable et engagée. Dans son périmètre bancaire bien sûr - nos actions ciblées au profit du secteur de la culture, si sinistré depuis 2020, ou la naissance de la Banque de la transition énergétique en 2019 en sont deux exemples - mais également au-delà : pour preuves notre fondation (pour soutenir la cohésion sociale, l'éducation, la santé ou la culture), notre mobilisation aux côtés de l'Adie ou dans l'Entreprise des possibles.

Pour autant, nous devons aussi accepter que les générations Y et Z ne sont plus forcément enclines à faire toute la carrière dans un même groupe. Ce n'est pas un drame, et nous devons nous adapter. Cela ne signifie pas qu'ils ne s'épanouissent pas dans l'entreprise, mais simplement qu'ils aspirent à élargir leur expérience ou à explorer de nouveaux terrains - comme l'entrepreneuriat. Et c'est très positif : qui ferait le reproche à un collaborateur de s'émanciper par le désir d'entreprendre, parfois dans un domaine complètement différent ? C'est d'ailleurs l'un des enseignements de la crise sanitaire.

Un nouveau mouvement traverse les entreprises, porté notamment par cette jeunesse qui manifeste défiance et dépit à l'égard des institutions, en premier lieu politiques et d'Etat : ses adeptes réclament de l'entreprise qu'elle dépasse le périmètre de RSE (responsabilité sociale, sociétale et environnementale) et qu'elle défende la « promesse républicaine », dans des champs aussi variés que les valeurs, la citoyenneté, la laïcité ou l'éducation. Ce mouvement fait-il écho chez BP AURA ? Et même jusqu'à créer le débat en interne et adopter le statut d'entreprise à mission ?

Je partage tout à fait cette aspiration des salariés à l'égard des entreprises. La responsabilité de ces dernières est appelée à dépasser son cadre d'activité, et cela proportionnellement à sa taille - pour des questions de moyens humains et financiers, et d'organisation interne.

Une grande entreprise est exhortée à exercer un impact sur des sujets dits républicains. Celui de l'éducation est un bon exemple - et d'ailleurs BP AURA a signé des accords de coopération avec les universités catholiques de Lyon et d'Annecy et accompagne les épiceries solidaires AGORAé réservées aux étudiants.

Aujourd'hui, des entreprises montrent la voie sur un plan sociétal, entrainant une cohorte d'autres dans leur sillage. Après que le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, a annoncé prendre un congé de deux mois à la naissance de sa fille, une grande partie de la Silicon Valley s'est engouffrée dans la résolution.

Toutefois, il ne faut pas se tromper d'objectif : celui d'une entreprise comme BP AURA est de produire des résultats - grâce auxquels elle peut assumer sa responsabilité de financer l'économie régionale et redistribuer, y compris à cette fin -, il n'est pas de se substituer à l'Etat garant des valeurs de la République.

Le statut d'entreprise à mission, peut être une voie pour certaines entreprises ; de notre côté, nous privilégions la mise en œuvre de notre raison d'être : « Construire un futur durable et responsable, aux cotés des femmes et des hommes qui vivent et entreprennent sur nos territoires ». C'est déjà beaucoup.

Dette publique abyssale, inflation soudaine : comment, en votre qualité d'économiste, analysez-vous cette conjonction d'injonctions conflictuelles ? Peut-on encore émettre des prévisions, des anticipations, sur une planète à ce point ivre ?

Assurément, la notion d'anticipation n'a presque plus lieu d'être. Et je lui préfère le terme d'adaptation. Anticiper le court terme expose au risque d'être en retard ou en décalage. Qui peut prévoir le niveau de croissance économique de la France d'ici trois mois ? Personne. En revanche, dans un environnement extrêmement volatile, la faculté d'agilité et d'adaptabilité est primordiale. Et le rôle d'un patron est de dessiner une vision solide, nécessairement à moyen et long termes.

Pour autant, on ne peut pas nier certains fondamentaux. En parallèle d'une très forte croissance économique, un peu d'inflation est normal, il y a toujours eu corrélation. Cette inflation sera-t-elle durable si la croissance économique, en France et dans le monde, recule fortement ? Impossible de répondre. D'aucuns l'affirment, je n'en suis pas certain. Car la moitié de cette inflation incombe au coût de l'énergie, lui-même indexé au niveau de croissance.

L'enjeu le plus central est de conjuguer croissance durable et inflation raisonnable avec l'accomplissement des transformations industrielles et écologiques dont le pays a besoin. Tant que la dynamique de croissance dépasse celle de l'inflation, il n'y a pas de problème. Là où ça se gâte, c'est lorsque les courbes se confondent.

La primauté de la croissance vaut également pour la dette publique ; une croissance soutenue génère de bonnes rentrées fiscales et permet de maitriser, voire de diminuer la dette.

Le relèvement des taux semble inéluctable. Sera-t-il durable ? Il va profiter concrètement aux banques, mais ne sera-ce pas au détriment de l'économie ?

Les taux devront se relever. C'est en effet inévitable, et d'ailleurs l'OAT a fortement progressé depuis six mois. Car un environnement de taux bas voire négatif est tout simplement anormal, et ne peut être que limité dans le temps. Le problème est que nous sommes habitués à cette anormalité. A quelle vitesse et de quelle ampleur vont-ils croître ? Là, en revanche, il est impossible de prévoir.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 02/03/2022 à 13:51
Signaler
Meilleur communiquant que banquier, ce fils spirituel de Charles Milhaud sait utiliser tout les réseaux pour parvenir à ses fins. Après des soucis de goodwill chez Palatine, d'AQR chez BPCE, il trouve la sérénité divine à Lyon.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.