Qu'attendre d'une nouvelle politique régionale, post-élections de décembre ? Voilà une question simple et complexe à la fois, compilant les enjeux d'une société azimutée, en mutation violente et rapide, et aux réponses obligatoires sous peine de sanctions électorales radicales et de désintérêt de la vie démocratique de la part du citoyen .
La première chose, c'est une volonté, celle de comprendre et d'accompagner les mutations d'un secteur essentiel à la vie rhônalpine. Il n'est pas certain que les signes montrés dans la (non) campagne aillent dans ce sens, mais plutôt dans celui d'un pragmatisme de contrôleur de gestion sans compréhension des enjeux globaux.
S'adresser à d'autres publics
La seconde est celui d'une sanctuarisation des budgets, et là encore d'une volonté et d'une vision politique de rééquilibrage : attention au tout patrimoine, attention à la lourdeur des institutions, attention à l'événementiel territorial.
Loin de moi l'idée d'opposer les esthétiques et les champs de la culture, mais il devient urgent d'accepter l'idée que les politiques nationales, régionales et locales s'adressent plus à des publics cultivés, riches, et vieillissants, qu'à la jeunesse, aux nouveaux entrants, à l'entrepreneuriat culturel et à la modernité.
Rééquilibrage générationnel
Gageons donc, avec enthousiasme et volonté de dialogue et d'accompagnement, que la nouvelle assemblée régionale saura comprendre et anticiper les mutations du secteur de la culture : aménagement territorial et formations (je pense aux cultures numériques), rééquilibrage générationnel (soutenez les cultures jeunes et contemporaines, bon sang !), et faire la part belle aux nouveaux entrants de l'entrepreneuriat culturel (plus qu'à la sanctuarisation des institutions, qu'il y aurait urgence à réformer selon moi).
Bref, de la vision, quelques moyens et du symbole, et tout sera pacifié avec un secteur très largement touché par la crise et les événements 2015.
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