SNCF : 370 millions d'euros prévus en 2016 en Auvergne Rhône-Alpes

La rénovation des infrastructures ferroviaires en Auvergne Rhône-Alpes va se poursuivre en 2016. SNCF Réseaux investira 300 millions sur le réseau. 70 millions seront consacrés au développement de nouveaux projets.

SNCF Réseaux (ex RFF) va investir 300 millions d'euros dans la rénovation des infrastructures ferroviaires en 2016 en Auvergne Rhône-Alpes. Les plus gros chantiers concerneront le changement de 150 aiguillages (contre une quarantaine habituellement) et une centaine de kilomètres de voies en particulier entre Chambéry et Modane.

33 ans de moyenne d'âge pour les rails

"Le réseau a vieilli, en moyenne l'âge des rails est de 33 ans en France contre 17 en Allemagne. Nous avons un retard à combler", rappelle Gilles Cheval, directeur territorial SNCF Réseau Auvergne Rhône-Alpes.

Ces travaux occasionneront des adaptations des fréquences des trains voire des interruptions de trafic notamment au mois d'aout, octobre et novembre 2016. L'année prochaine, 70 millions d'euros seront également investis en 2016 dans des projets de développement de lignes nouvelles comme le "Léman express" entre Annemasse et Genève. Un projet réalisé conjointement avec la Suisse qui doit être achevé en 2019.

Un effort portera également sur la signalisation et la surveillance des infrastructures. La région lyonnaise passera ainsi progressivement en" maintenance zone urbaine", comme c'est le cas déjà pour le RER parisien.

Le nœud lyonnais au cœur du problème

En 2015, la SNCF avait déjà réalisé pour 300 millions d'euros de travaux sur le réseau régional. Jusqu'en 2020, le niveau d'investissement doit continuer de progresser. Sur le contrat de plan état région Auvergne Rhône-Alpes, le ferroviaire représente 1,2 milliard d'euros, dont 421 millions destinés au nœud ferroviaire lyonnais arrivé à saturation avec 650 trains par jour. Entre 2007 et 2013, l'offre de transports a ainsi augmenté de 20 % sur Lyon Part-Dieu.

Lire aussi : 421 millions pour dénouer le noeud ferroviaire lyonnais

"Nous avons atteint les limites du nœud lyonnais. Le système est contraignant, mais les études avancent et nous sommes en train de construire le projet", indique Gilles Cheval.

Les travaux débuteront en 2017 pour s'échelonner jusqu'en 2025 afin de mettre fin à un goulet d'étranglement qui occasionne de nombreux retards.

" Aux heures de pointe, les marges de manœuvre sont inexistantes et en cas d'incident c'est l'effet domino. 37 % des minutes perdues dans la région le sont à Part-Dieu " affirme Laurence Eymieu, directrice régionale SNCF Mobilité.

Selon la SNCF, quand un train passe par Lyon Part Dieu le niveau de ponctualité ne dépasse pas les 87 %. Sur les lignes TER entre Lyon Perrache et Part-Dieu l'on observe même des écarts sur les régularités de 6 à 10 points.

"Les retards se prennent au départ et à l'arrivée de Lyon Part Dieu. Tant que nous n'aurons pas donné d'air à cette gare, nous aurons du mal à faire du transport de qualité", souligne Laurence Eymieu, qui évoque "la nécessité de repenser l'offre".

Fréquentation des TER en hausse de 2,5%

La SNCF impute pour un tiers les retards aux des infrastructures, un tiers aux causes extérieures ( suicides, accidents) et seulement un tiers pour des questions de personnels et de matériels roulant. Selon la direction régionale de la SNCF le taux de régularité moyen est de l'ordre de 89 %, mais il masque des disparités. S'il atteint 94 % sur l'Ouest Lyonnais, la ponctualité tombe nettement en dessous de la moyenne sur Lyon-Grenoble.

Malgré tout, sur les neuf premiers mois de l'année 2015, la fréquentation des TER a été en hausse de 2,5 %. Même si la direction régionale "n'exclut pas un impact des attentats du 13 novembre sur la fin de l'année en cours".

En parallèle, l'autre grand chantier de la SNCF pour l'an prochain s'engagera donc avec le nouvel exécutif régional concernant la nouvelle convention TER qui doit être mise en place après celle prolongée jusqu'en 2016. Laurent Wauquiez avait mis notamment en avant durant sa campagne la ponctualité et la sécurité dans les trains.

La question de la fraude se posera également. Elle représente 20 millions d'euros en 2015 sur 200 millions d'euros de recettes. Alors que vendredi un mouvement social des contrôleurs est prévu, pour la directrice régionale : "ce n'est nécessairement avec plus de personnels dans les rames que l'on fera plus contre la fraude".

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Commentaire 1
à écrit le 19/12/2015 à 9:21
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Suicides, accidents... on peut admettre des retards et annulations ! Pour toutes autres raisons, il est de la responsabilité de la SNCF d'assurer le service pour lequel elle est payée, par les usagers comme par la collectivité ! La SNCF bénéficie d...

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