Covid-19 : Baisse de 34% de l'activité économique en Auvergne-Rhône-Alpes

Selon la dernière étude de conjoncture économique publiée par l'Insee, l'activité économique en Auvergne-Rhône-Alpes aurait diminué de 34%, au même niveau que l’Ile-de-France.
Le secteur de l'hébergement-restauration est quasiment à l'arrêt, avec une perte d'activité de l'ordre de 90%
Le secteur de l'hébergement-restauration est "quasiment à l'arrêt", avec une perte d'activité de l'ordre de 90% (Crédits : CC by Pixabay)

La crise sanitaire a eu un impact sévère sur l'économie régionale. La dernière étude de conjoncture économique publiée par l'Insee vient confirmer les différentes études réalisées auprès des entreprises : l'activité économique en Auvergne-Rhône-Alpes aurait diminué de - 34%, au même titre que l'Ile-de-France, comparée à "une situation normale".

Pour l'Insee, ce fort impact s'explique par "sa structure économique".

"Cet impact relativement élevé provient de sa structure économique, notamment de son orientation plus industrielle. L'industrie représente ainsi 18 % de la valeur ajoutée régionale (contre 14 % nationalement). La plus forte présence de la fabrication d'autres produits industriels (textile, chimie, métallurgie, caoutchouc-plastique,..) influe donc sur la baisse d'activité globale", note l'institut de statistique.

Disparités régionales

Mais les douze départements de la région n'ont pas subi les mêmes pertes. En Savoie, l'activité économique se serait rétracté de -38 %, dû à l'impact économique "majeur" du tourisme d'hiver, et ce même si les stations de ski avaient enregistrée de bonnes performances avant leur fermeture obligatoire le 15 mars dernier. Dans une moindre mesure, l'Isère a enregistré une baisse d'activité de 36% (-35% pour la Haute-Savoie).

A l'opposé, le Cantal enregistrerait, toujours selon l'Insee, une baisse d'activité de -30%, suivi de la Haute-Loire et de l'Allier. Paradoxalement, ces départements moins peuplés, qui sont aussi ceux qui comptent moins de services marchands, comme les activités juridiques et comptables ou les services aux entreprises, sont moins directement dépendant de la production.

Des services financiers "proches de la normale"

Si le secteur de l'hébergement-restauration est "quasiment à l'arrêt", avec une perte d'activité de l'ordre de - 90%, le secteur de la construction est en baisse de - 70%. Les services (emplois à domicile, activités associatives, musées, etc.) enregistrent une baisse d'activité de -76%. Du côté de l'industrie, environ 50% de l'activité serait maintenue, estime l'Insee.

Même s'il est très sollicité, le secteur agro-alimentaire et agricole a tout de même enregistré un léger ralentissement de son activité globale (- 5% et -13%). Seuls les services financiers n'affichent pas de perte d'activité (0%), soit un "niveau proche de la normale grâce au télétravail", indique l'Insee. Et l'industrie pharmaceutique.

Avec autant de conséquences sur l'emploi : le chômage a augmenté de près de + 9% au mois de mars (+ 8,7%), un taux supérieur à la moyenne nationale (+ 7,1 %). Un coup dur pour la région qui a plutôt l'habitude de performer comparée aux autres régions françaises.

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