A l'heure où le président de la République présentait son plan contre la pauvreté, quelques élus de la Métropole s'étaient donnés rendez-vous en Préfecture pour officialiser la création de la maison métropolitaine d'insertion pour l'emploi. Une pure coïncidence, mais tout de même un signe pour David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon, qui vient d'être choisi pour être l'un des dix territoires démonstrateurs appelé à contractualiser dès 2018 avec l'Etat.
"Ces sujets liés à la pauvreté, nous ramènent à l'insertion", faisait-il remarquer, juste avant de parapher l'acte de naissance de ce nouvel outil visant à mieux organiser l'accompagnement les personnes très éloignées de l'emploi.
Le modèle lyonnais fait école
Pour créer cette maison métropolitaine d'insertion pour l'emploi, les élus se sont largement inspirés de la maison pour l'emploi de Lyon, mise en place il y a 10 ans par la ville.
"C'est le sens de l'histoire. La métropole assume désormais les compétences pour l'insertion, la maison pour l'emploi de Lyon diffuse son savoir-faire", commente Anne-Sophie Condemine, présidente de la maison pour l'emploi de Lyon.
Dans la continuité de ce que Lyon a mis en place, mais aussi en retenant les bonnes pratiques initiées par les 18 communes partenaires du projet, l'objectif de cet outil est de faciliter la mise en activité des plus éloignés de l'emploi.
"L'insertion est un sujet compliqué sur lequel il faut avoir le souci de l'humilité, mais nous ne partons pas d'une page blanche et ce nouvel outil devrait nous permettre de mieux croiser les compétences", assure David Kimelfeld.
"Nous allons pouvoir créer des liens plus étroits entre emploi et économie, car c'est bien la conjonction entre les besoins des chefs d'entreprise et la demande d'emploi qu'il faut arriver à faire passer", ajoute Stéphane Bouillon, Préfet de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône.
Un mode de fonctionnement en cours de définition
A ce stade, la maison métropolitaine d'insertion pour l'emploi réunit l'Etat, la Région, la Métropole, 18 communes de la métropole, 3 bailleurs sociaux et les CCI. Elle prend la forme d'un Groupement d'Intérêt Public avec "probablement d'autres communes rapidement", promet David Kimelfeld.
Son rôle sera "d'assumer l'accompagnement social des plus fragiles jusqu'à l'emploi", décrit le Préfet. Si ses missions sont définies, il faudra encore affiner les moyens financiers et humains allouées à cet outil, soit "une cinquantaine de personnes et un budget de fonctionnement qui sera voté le mois prochain lors de son conseil d'administration", explique Anne-Sophie Condemine.
Les 18 communes partenaire de la maison métropolitaine pour l'emploi : Bron, Chassieu, Corbas, Décines-Charpieu, Feyzin, Givors, Grigny, Irigny, Lyon, La Mulatière, Meyzieu, Neuville-sur-Saône, Rillieux-la-Pape, Saint-Fons, Saint-Priest, Vaulx-en-Velin, Vénissieux, Villeurbanne
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