"L'Auvergne est l'un des territoires de France les mieux reliés à Paris"

Pour Jean Pinard, secrétaire général de l'association Auvergne Nouveau Monde, qui promeut l'attractivité du territoire, la perception que les gens ont de l'Auvergne est tronquée mais va plutôt en s'améliorant, grâce à un travail de lobbying.

Acteurs de l'économie-La Tribune: L'association Auvergne Nouveau Monde est née il y quatre ans. En quoi son travail consiste-t-il ?

Jean Pinard : En lançant Auvergne Nouveau Monde, nous avons structuré une réflexion pour organiser une stratégie marketing et ne plus subir, mais choisir l'image que nous voulons véhiculer de la région. C'est un « agent culturel » permettant de prouver que la région est plus en avance que d'autres du point de vue de son dynamisme économique, par exemple.

Malheureusement, l'Auvergne subit son image de marque, son positionnement, sa réputation. Les gens en restent à des poncifs et une perception tronquée des choses, même si cela s'améliore.

Sont-ils seulement des poncifs ou n'existe-t-il pas vraiment des problèmes, notamment d'enclavement ?

Je suis assez mesuré sur la problématique de l'enclavement. Nous sommes à 4 heures d'autoroute de 80 % de la population française ! La centralité géographique nous est favorable. Il y a neuf allers-retours par jour en avion pour rallier Paris. Auxquels s'ajoutent huit allers-retours en train et cela va passer à douze. Je dis que c'est l'une des villes de France les mieux reliées à la capitale, mais qui le sait ?

Ce travail de lobbying fonctionne-t-il réellement ?

Oui, nous avons eu des résultats très nets d'évolution de l'image de l'Auvergne à travers la presse nationale et surtout les réseaux sociaux. En revanche, il n'y a aucune volonté coopérative marketing, notamment des pouvoirs publics, sur ce sujet-là ! Tous les acteurs politiques sont convaincus d'avoir raison, chacun de son côté. Ils n'ont pas compris le sens et le poids que pourrait avoir une telle région à travers une vraie stratégie de communication. Les moyens sont trop dilués.

Peut-on craindre le pire avec la fusion avec Rhône-Alpes alors ?

Je pense justement le contraire. Il n'y avait pas suffisamment d'adversité pour réunir les gens. Rien de tel qu'une inondation pour que les voisins s'entraident ! Si l'Auvergne veut continuer à exister, elle devra s'organiser autrement pour peser contre d'autres grandes marques territoriales, comme celles des deux Savoie ou de Lyon. Je suis plutôt optimiste.

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