Van Genechten renforce son outil de production pour limiter le recours au plastique

Le groupe belge spécialiste de l'emballage en carton investit 2 millions d'euros sur son site rhodanien pour produire plus et prendre le virage de la transition écologique.
(Crédits : DR)

D'ici quelques mois, Van Genechten aura achevé un plan de modernisation de son usine de Meyzieu.

"Il s'agit d'augmenter nos capacités de production et d'automatiser certaines tâches", explique Jason Mahu, directeur de ce site où travaillent 80 personnes et qui affiche 17 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Environ 2 millions d'euros d'investissements pour produire plus, mais surtout produire différemment face aux nouvelles attentes de la clientèle du site, essentiellement des acteurs de l'agro-alimentaire, mais aussi de l'entretien de la maison, du pet food et des produits phytosanitaires.

"Nous sentons monter une préoccupation écologique chez nos clients depuis plusieurs années, mais cette tendance s'est beaucoup accélérée sur les 12 à 18 derniers mois. Ce sera sans nul doute un axe fort de notre développement dans les années à venir", observe Jason Mahu.

Un des objectifs majeurs de Van Genechten, spécialiste des emballages en carton, est donc désormais de proposer à ses clients et prospects des alternatives au plastique.

Le carton pelliculé en substitution au plastique

Le pari est d'ores et déjà acquis sur le plan technique, puisque les équipes du groupe qui compte 10 sites en Europe ont mis au point des emballages en carton pelliculé permettant de conditionner des produits frais, type salades ou autres aliments directement dans du carton.

"Il faut maintenant que nous fassions partager cette technique à nos clients qui ne la connaissent pas encore très bien ou qui peuvent avoir des réticences. A tort, car nous avons des verrous très forts, validés par beaucoup de tests réalisés par des laboratoires indépendants. Ils nous permettent de garantir la qualité de ces emballages qui sont directement au contact des aliments", estime le directeur du site de Meyzieu.

Les techniques de recyclage de ces cartons pelliculés sont aussi désormais au point, ce qui devrait permettre d'accélérer le développement de cette technologie.

L'enjeu du coût

Reste toutefois à lever un dernier frein : le coût de la technologie.

"Une barquette en carton pelliculé est encore un peu plus chère qu'une barquette en plastique, mais elle offre plus de possibilités pour mettre en valeur les produits", fait valoir Jason Mahu.

La production en plus grandes séries devrait également favoriser une meilleure maîtrise des coûts. C'est pourquoi, Van Genechten mise notamment sur ces nouveaux emballages pour conquérir de nouveaux clients, surtout au plan local.

"Aujourd'hui, environ 30% de nos clients sont des entreprises régionales", précise-t-il, sans avancer d'objectif mais avec la volonté de rééquilibrer ses marchés entre les grands comptes internationaux et ces entreprises de proximité.

L'autre axe de développement du site vise à pousser l'innovation sur les emballages classiques en carton. Objectifs ? Diminuer toujours plus les quantités de matières mises en œuvre, en baissant les grammages sans toucher à la qualité et à la résistance des emballages et utiliser des encres toujours plus "vertes".

Des produits traditionnels aux emballages nouvelles générations, à Meyzieu, comme sur les autres sites, le cap du groupe Van Genechten (1500 personnes ; 270 millions d'euros de chiffre d'affaires) est résolument mis sur un développement plus durable.

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