Transmission d'entreprise : la seconde tentative de Jean-Jacques Rey

Après l’échec de sa première tentative de transmission, Jean-Jacques Rey, le dirigeant de REY SA a dû reprendre les manettes et redresser la barre. Il se lance une seconde fois dans l’opération. Mais en famille cette fois.
(Crédits : DR)

"C'est une transmission ratée. On ne peut pas le dire autrement". Jean-Jacques Rey, dirigeant de l'entreprise stéphanoise éponyme spécialisée dans le génie climatique (tertiaire et industriel essentiellement), le raconte aujourd'hui avec une certaine sérénité dans la voix.

Mais l'histoire de la PME presque centenaire aurait pu s'arrêter net en 2015. Deux ans après avoir cédé 51% de son capital au Lyonnais Christian Mortier (patron de Essam, Techniservices et STI), la PME stéphanoise a frôlé la catastrophe avec un résultat net caressant dangereusement la barre de - 1 million d'euros.

Au moment de la cession, le compteur était pourtant positif de 150 000 euros. Un chiffre d'affaires global de 20 millions d'euros était visé dans les deux ans, contre 17 millions au moment de l'opération.

"La cession devait se faire progressivement sur 7 ans. J'ai préféré tout stopper en 2015 et reprendre mes billes", explique l'entrepreneur stéphanois.

"Nous étions entrés dans une nouvelle logique de volume avec des prix bas pour l'activité travaux. L'objectif étant de gagner des contrats de maintenance. Nous avons aussi dû structurer l'entreprise, à la demande du nouvel actionnaire, avec plus de fonctions d'encadrement, plus de fees et de reporting. Ce n'était pas adapté à notre PME. D'autant que le mariage ne nous apportait rien puisque nous avions, finalement, peu de complémentarités."

Deuxième transmission

Depuis 2015, l'ex-leader de l'ex-UMP stéphanoise, - retiré de la vie politique à la demande de son ancien actionnaire lyonnais - travaille au redressement.

"Nous avons resserré les frais généraux au maximum et nous sommes revenus sur des marchés avec des marges acceptables", explique Jean-Jacques Rey.

Plus de 25 personnes ont quitté l'entreprise en quelques mois (fins de contrat ou départs volontaires, selon le dirigeant). Un redressement à vitesse grand V qui a permis à Rey SA de sortir un résultat positif de 680 000 euros sur son dernier exercice, même si 450 000 euros proviennent d'un résultat exceptionnel lié à la cession de l'activité maintenance à Steeves Sabaut, le gendre de Jean-Jacques Rey. Il était jusqu'ici dirigeant d'Alt Energies services rebaptisée pour l'occasion Rey Energies Services.

A 62 ans, Jean-Jacques Rey ne perd en effet pas son objectif de vue : transmettre son entreprise pour assurer sa pérennité.

"Ce n'est pas courant mais effectivement, j'aurai vécu deux fois le processus de transmission", avance-t-il.

Steeves Sabaut doit devenir directeur général de Rey SA dans les prochaines semaines. Dans les 4 ans, il détiendra l'intégralité des parts des deux entreprises. Stratégie affichée : renforcer ses positions en s'appuyant sur ses deux pieds, les travaux et la maintenance.

Ensembles, Rey Sa et Rey Energies Services pèsent près de 12 millions d'euros avec 70 salariés.

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