
Cette subvention de 20 000 euros vise à soutenir l'association Montanea, basée à Chambéry, pour l'organisation de son Festival international des métiers de la montagne (FIMM), qui s'est déroulé fin 2016 dans la préfecture de la Savoie.
Or, jeudi, on apprenait par le Rassemblement citoyen écologiste et solidaire (RCES) qu'une délibération de la commission Lycées propose l'annulation de la subvention à Montanea, pour la proposer à nouveau.
Un aveu de culpabilité
"Cela ressemble à un aveu, accuse Corinne Morel Darleux, élue du RCES. La position du président de la commission Montagne est intenable. Il a déjà démissionné de son poste d'administrateur de la Compagnie des Alpes, maintenant il essaye de se dégager de l'instruction du dossier Montanea. Mais il reste président du syndicat national des moniteurs du ski français. Ce nouveau rebondissement ne fait que renforcer nos soupçons. Nous espérons que la justice pourra se saisir rapidement de cette affaire. C'est un soupçon de plus, de trop dans un contexte de scandales qui déshonorent la politique."
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Mme Morel Darleux avait déjà saisi le procureur de la République après les révélations d'Acteurs de l'économie sur les soupçons de prise illégale d'intérêts et de conflits d'intérêts qui pèseraient sur Gilles Chabert. Celui-ci, outre sa fonction de président de la commission Montagne, et d'administrateur de l'association Montanea, est aussi président du Syndicat national des moniteurs de ski français (SNMSF). Ce syndicat professionnel participe au FIMM de Montanea, à travers une présentation de ses activités en direction des jeunes.
Ou une erreur matérielle?
Au cabinet du président de la région, Laurent Wauquiez, on invoque "une erreur matérielle", qui a obligé à revoir l'affectation budgétaire de cette subvention, désormais fusionnée avec une autre aide à Montanea. Les deux aides, apportées d'un côté pour les activités liées à la montagne, et de l'autre pour celles en lien avec la jeunesse, sont désormais intégrées sur la même ligne du budget, à hauteur de 40 000 euros. "Cette subvention était sur deux lignes budgétaires, celle de la montagne et celle de la formation, explique-t-on au cabinet du président. Ce n'était pas la bonne affectation."
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L'entourage de Laurent Wauquiez réfute tout lien avec d'éventuelles poursuites juridiques concernant Gilles Chabert. "Cela n'a rien à voir, affirme-t-on au cabinet présidentiel. Et nous n'avons eu aucun retour du parquet à ce sujet."
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