La fédération Rhône-Alpes des MJC placée en redressement judiciaire le 10 mai par le tribunal de grande instance de Lyon doit être fixée sur son sort lors de l'audience du 8 novembre prochain. Et les repreneurs potentiels de cette structure ont jusqu'au 27 octobre pour remettre leur offre.
"A ce stade, quatre candidats ont manifesté une marque orale d'intérêt", précise-t-on à l'étude lyonnaise de Robert-Louis Meynet, administrateur judiciaire.
Trois d'entre eux sont identifiés : l'IFAC (Institut Formation Conseil), la Confédération des MJC de France et la Fédération française des MJC.
Equilibre d'exploitation
La fédération Rhône-Alpes des MJC a dû être soumise à une lourde restructuration. L'effectif initial de 95 salariés a été réduit à 38 et les derniers licenciements ont été finalisés le 28 septembre dernier. A l'exception de deux administratifs (un DG et une assistante) le reste de l'équipe est constituée de personnel éducatif mis à la disposition des différentes MJC en fonction des recettes locales.
A l'allègement de la masse salariale s'ajoute la diminution drastique du "train de vie" : flotte de 15 véhicules et locaux. Moyennant quoi l'équilibre financier opérationnel devrait être atteint dès ce mois d'octobre succédant à 150 000 euros de pertes d'exploitation mensuelle. Le passif (exigible et non contesté) ressort à 2 millions d'euros dont 1 million dû aux AGS (régime de garantie des salaires).
Situation contrastée
Acteurs majeurs de l'éducation populaire et de l'animation socio-culturelle, les MJC sont soumises à l'arbitrage budgétaire des collectivités territoriales contraintes de réduire leurs dépenses. La situation des MJC en Rhône-Alpes se révèle très contrastée en fonction les départements : 95 % des conventions avec les collectivités ont été conservées dans le Rhône et la Savoie contre 10 % en Isère ou dans la Loire, selon nos informations.
La défaillance de la fédération Rhône-Alpes n'est malheureusement pas la première. La Fédération française avait déposé son bilan en mars 2012 et exécute aujourd'hui son plan de redressement.
Sujets les + commentés