La Région met les bouchées doubles pour accompagner les entreprises dans leur quête de financement

Grâce à un tour de table réunissant acteurs publics et privés, deux nouveaux fonds d'investissement sont sur les rails. L'un interviendra en capital développement, l'autre en amorçage et création.

Sans se substituer aux acteurs privés, la Région Auvergne Rhône-Alpes entend bien prendre sa part en matière d'accompagnement financier des entreprises. "Nous sommes là pour impulser pas pour remplacer" a bien cadré Annabel André Laurent en présentant deux nouveaux outils financiers au service des entreprises d'Auvergne Rhône-Alpes.

Dans le sillage du travail déjà entrepris en la matière depuis de nombreuses années, notamment avec Rhône-Alpes Création, la collectivité avec BPI France a donc abondé ces fonds de 49.9% de leur montant. Le solde venant des institutionnels, notamment des banques, mais aussi d'acteurs moins aguerris à cette pratique comme les syndicats professionnels.

Les lacunes du FRI 1 sont comblées

Le lancement de ces nouveaux véhicules financier est l'occasion de tirer les leçons du passé. Ainsi, le FRI ARA 2 (Fonds régional d'investissement Auvergne Rhône-Alpes) qui comme son nom l'indique prend le relais du FRI ARA 1 interviendra en capital développement en visant les entreprises qui ne sont pas dans les cibles du capital investissement.

"Il y avait des trous dans la raquette pour le financement de certaines entreprises avec le FRI 1", reconnait Bertrand Rambaud, président de Siparex qui gère ce fonds aujourd'hui doté de 31 millions.

A terme, 40 à 50 millions devraient donc être réunis dans le cadre du FRI ARA 2 pour financer la transmission et le redeploiement de "grosses PME ou de petites ETI", via des tickets moyens allant de 300 000 euros jusqu'à 3 millions (1,5 million avec le FRI 1) dans le cas de sociétés amorçant une phase de rebond après avoir connu des difficultés.

"Notre objectif est d'intervenir en fonds propres dans 30 à 40 entreprises de tous secteurs pour des durées d'environ 5 à 7 ans", résume Xavier Chappelon, président du directoire de FRI ARA Gestion.

L'objectif étant de privilégier le co investissement pour faire effet levier.

"Lorsque nous mettons un euro, ce sont 3 euros qui arrivent", constate Bertrand Rambaud.

Plus de moyens pour la création

L'effet levier est encore plus important pour les jeunes pousses qui bénéficient de l'accompagnement du fonds Auvergne Rhône-Alpes Création.

"Un euro de notre part, correspond à 8 euros mobilisés", affirme Sébastien Touvron, président du directoire de Kreaxi qui s'apprête à signer les premières participations du fonds FPCI Auvergne Rhône-Alpes Création III.

Troisième du nom et doté de 28 millions, il sera comme ses aînés, destiné à accompagner les entreprises en phase d'amorçage et de création.

"Nos cibles sont des entreprises de moins de trois ans de tous les secteurs", précise Sébastien Touvron. Les interventions de font via des tickets moyens de 150 000 à 400 000 euros pour un premier tour de table, jusqu'à 1,5 million en plusieurs participations.

Un segment très risqué puisque 40% des participations prises jusque-là par les fonds d'amorçages et de création gérés par Rhône-Alpes Création puis Kreaxi se sont soldées par des échecs, ce qui fait dire à Sébastien Touvron que "sans l'intervention des acteurs publics comme la Région aux côtés des privés, nous ne pourrions pas réunir des fonds pour les entreprises en création".

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