
A un mois près, Henri-Michel Comet, nouveau préfet d'Auvergne-Rhône-Alpes aurait pu souffler ses soixante bougies à Lyon. "C'est un vrai préfet, un préfet respectueux de l'autre. Il essaie autant que possible de privilégier la concertation", témoigne Jean-François Gendron, président de la CCIR Pays de la Loire Nantes Saint-Nazaire, région où officiait depuis juin 2014 le représentant de l'Etat. Ce dernier reconnait :
"J'aime le contact, j'aime les gens. Les gens sont la force d'un pays. J'avais choisi la préfectorale avant même d'être entré à l'ENA", promotion Henri-François d'Aguesseau.
Relations avec les collectivités locales, sécurité
L'aménagement du territoire, les relations avec les collectivités territoriales mais aussi les questions de sécurité incluant l'économie, l'environnement, sont autant de sujets de prédilection pour Henri-Michel Comet.
"Mon parcours a été très classique. J'ai occupé tous les postes de sous-préfet. J'ai été plusieurs fois dans des cabinets", et notamment au ministère de l'Intérieur, en 2004.
Son regard sur sa carrière :
"J'ai vécu des moments très forts. L'affaire Mohamed Merah et la libération des otages".
A cette époque, il était à Toulouse préfet de la région Midi-Pyrénées. La ville rose est aussi celle d'Airbus et des émotions ressenties "au lancement d'un nouvel avion". Il évoque encore ces moments d'échanges intenses dans la sphère sociale.
"Ce qui compte, c'est l'engagement".
A Nantes, il a notamment porté, pendant près de trois ans, le serpent de mer du transfert de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, toujours en suspens. Eprouve-t-il des regrets d'être parti sur une non-décision formelle ?
"Je n'ai pas d'appréciation sur les dossiers X ou Y, répond Henri-Michel Comet. Mon rôle est de représenter l'Etat. Ce qui compte le plus, c'est l'engagement.
Comment aborde t-il Auvergne-Rhône-Alpes ? "C'est une région où les ressorts de création - de richesses, culturelles - sont considérables". C'est aussi une région à qui il faut donner de la cohésion territoriale. C'était déjà vrai dans le périmètre originel de Rhône-Alpes, c'est encore plus vrai depuis la fusion avec l'Auvergne.
"Je suis très animé par cette question d'équilibre des territoires, de cohésion. C'est un travail de tous les jours", insiste-t-il promettant d'être "dans la place, à sa place. Dans toute action publique, le dialogue se fait à plusieurs institutions".
Sujets les + commentés