
Quelques jours après l'instauration d'un couvre-feu d'au moins quatre semaines, Alain Grégoire, président de l'UMIH Auvergne Rhône-Alpes (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie), dénonce « une fermeture administrative déguisée ». « Il s'agit d'une double peine car les trois principales métropoles de notre région, à savoir Lyon, Grenoble, et St Etienne, perdent ainsi encore 25 à 30 % de leur chiffre d'affaires, alors que l'activité de ces établissements avait déjà chuté de 25 % de suite aux mesures comprises dans le protocole sanitaire du 2 juin ».
Quelques jours après le coup d'envoi des vacances de la Toussaint, il affirme que certains établissements situés à Lyon et Grenoble ont déjà enregistré une baisse d'activité de - 60 à 70 % au cours de ce premier week-end de couvre-feu. « Ce n'est pas le domaine de la vente à emporter, qui représente tout au mieux quelques pourcents, qui viendra combler ce gap », estime-t-il.
Résultat ? Les premiers impacts de ces mesures au sein de la région AuRa se feraient différemment sentir en fonction des territoires concernés : « Sur les territoires urbains, les restaurants tentent d'avancer leur service, tandis que sur les communes rurales, ils ferment tout simplement le soir », regrette-t-il.
Des mesures jugées insuffisantes
Alors que la région Auvergne Rhône-Alpes représente près de 40 % du secteur à l'échelle nationale, soit « près de 3.000 à 4.000 restaurants », l'UMIH craint que l'instauration du couvre-feu ne précipite la chute de près d'un tiers des établissements et des emplois du secteur avant la fin de l'année. « Les mesures d'accompagnement ne sont pas à la hauteur », annonce Alain Grégoire.
Dans un bras de fer désormais amorcé avec Bercy, les représentants de la profession demandent de nouvelles aides pour assurer la...
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