We Advocacy : comment transformer les pratiques internes des entreprises avec des emails

Incubée au sein du Village by CA de Grenoble, la jeune pousse We Advocacy vient d’annoncer une première levée de fonds de 1,2 millions d’euros auprès d’investisseurs privés. En l’espace d’un an, la startup grenobloise a su séduire une cinquantaine d'entreprises, en utilisant le canal de la signature email pour innover en matière de communication digitale.
Thomas Artiguebieille et Samuel Leblond sont les deux cofondateurs de We Advocacy, une jeune pousse grenobloise qui veut transformer la communication interne des entreprises en utilisant l'email.
Thomas Artiguebieille et Samuel Leblond sont les deux cofondateurs de We Advocacy, une jeune pousse grenobloise qui veut transformer la communication interne des entreprises en utilisant l'email. (Crédits : DR)

Prendre le contre-pied des pratiques traditionnelles de la communication sur la Toile, en impliquant les collaborateurs dans les relais des actualités et des contenus de l'entreprise via leur signature email. Tel est le principe qui a conduit à la création de la jeune pousse grenobloise WAdvocacy.

Elle vient de compléter sa première levée de fonds de 1,2 millions d'euros, avec, parmi eux, la présence de fonds d'investissements tels que Lamivoie Capital Partners ainsi que d'investisseurs privés, dont l'identité n'a cependant pas été dévoilée.

Cette première entrée au capital signe le début d'une étape déterminante pour la croissance de la startup, qui avait jusqu'ici déjà reçu le soutien de BPI France, ainsi que de dispositifs régionaux et du Village by CA, pour un apport initial représentant déjà "plusieurs centaines de milliers d'euros".

"Nous avons démontré la validité de notre modèle et notre capacité à engager de premiers clients et nous visons désormais à accélérer notre développement sur le marché français", explique Thomas Artiguebieille, cofondateur de WAdvocacy.

Basée au sein du bâtiment Totem de Grenoble, la jeune pousse compte 10 salariés ainsi qu'une petite antenne commerciale à Paris.

Cette opération pourrait être suivie, à terme, d'une nouvelle levée de fonds en vue de lui permettre d'engager dans un second temps son développement à l'international.

"Nous ciblerons en premier lieu le marché européen, avant les Etats-Unis, où nous avions déjà enregistré un premier client", ajoute-t-il.

Pour l'heure, l'objectif de We Advocacy reste cependant de poursuivre son opération séduction auprès des grands comptes. Dans son portefeuille, qui compterait déjà près d'une cinquantaine de clients, on retrouve des sociétés telles que les groupes 20 Minutes, Euromaster, ou encore Artemis Courtage.

"Nous avons déjà de belles signatures qui vont nous permettre de générer un chiffre d'affaire de plusieurs centaines de milliers d'euros sur cette année".

Avec l'objectif de dépasser le million d'euros dès l'an prochain...

30 emails envoyés chaque jour

Fondée en décembre 2017 et incubée depuis au Village by CA, We Advocacy est partie d'un constat partagé par deux anciens collaborateurs issus de Cap Gemini. "Il existait une belle dynamique et des préoccupations autour du bien-être au travail et de l'engagement des collaborateurs, tandis que de nombreuses entreprises étaient à la recherche d'un outil qui implique et mobilise leurs salariés", résume Thomas Artiguebieille.

En lançant leur premier logiciel en mars 2018, les deux cofondateurs étaient partis avec l'idée de proposer un système de gestion des signatures centralisé pour l'ensemble des collaborateurs d'une entreprise, et la possibilité d'y inclure notamment des sondages, ou encore de s'inscrire à un événement. Le tout, en proposant de faire varier les contenu en fonction des destinataires visés.

 "Les premiers retours que nous avons eu ont fait état d'un taux de clic très élevé, qui fait de ces bannières un véritable canal de communication, interne et externe, dont il est possible de mesurer les performances, tout en proposant de nouvelles possibilités d'interactions", remarque le cofondateur.

Avec, selon lui, un avantage de taille à utiliser le vecteur de l'email : "Les collaborateurs n'ont ainsi pas à aller chercher une information, qui leur est amenée directement sur un outil où ils passent déjà près de 3 à 5 heures de leur temps chaque jour", affirme Thomas Artiguebieille.

Un autre chiffre confirme également la place prépondérante de ce canal de communication : alors que près de 293 milliards d'emails (hors spams) auraient été envoyés en 2019 à travers le monde, ce chiffre devrait encore grimper à 347 milliards d'ici 2022, d'après des données issues du cabinet Radicati group.

Proposé sous la forme d'un abonnement mensuel, tarifé en fonction du nombre d'utilisateurs, ce logiciel en mode Saas propose ainsi la création d'un nombre de bannières illimité à l'année. Compatible actuellement avec certains outils (Outlook, Gmail, etc), We Advocacy travaille à élargir la compatibilité de sa solution avec d'autres services de messagerie tels que Zimbra, et mène également des recherches intégrant de l'analyse comportementale pour rendre ses bannières encore plus interactives.

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