Article publié le 12 mars à 18:39, mis à jour le 13 mars à 12:00
Le directeur général de Safran a eut finalement gain de cause. Après avoir fustigé, dans La Tribune, les lourdeurs administratives françaises, causes de ses difficultés à implanter deux nouvelles usines, Philippe Petitcolin a annoncé, aux côtés de Bruno Lemaire, l'installation d'une usine dédiée à la fabrication additive au Haillan, près de Bordeaux.
La seconde usine du leader mondial de fabrication de freins carbone pourrait s'implanter à Villeurbanne, à proximité de son actuelle unité de recherche et de production. Mais le site est saturé. Autre possibilité envisagée : un terrain de 15 hectares, certainement à Sous-Gournay, près de Feyzin, dans la Vallée de la Chimie.
"Cela générerait une centaine d'emplois. Ce serait intéressant pour la Métropole et la Région", s'est satisfait Bruno Lemaire, le ministre de l'Economie, qui s'était engagé, lors de son passage au Salon Global Industrie de Lyon, à répondre aux demandes de Safran et "à lever tous les obstacles à son installation en France".
Problèmes concrets
Le "dossier Safran" est sur la table de la Métropole de Lyon depuis trois ans. L'institution a déjà fait plusieurs propositions à l'industriel, dont une dispense de taxe foncière pendant deux ans. En outre, la région Auvergne Rhône-Alpes s'est engagée à verser l'équivalent de 10 millions d'euros, fléchés sur la formation et autres aides diverses. Au total, l'industriel projette d'investir près de 230 millions d'euros dans ce projet, comme l'indiquait son président dans l'Usine Nouvelle.
Mais l'un des point bloquant reste le coût du foncier, trop élevé comparé aux Etats-Unis, en concurrence directe avec la France.
Sur ce point, "le président de la Métropole s'est engagé à réduire le coût du foncier pour les terrains pressentis", assure Bruno Le Maire.
La Métropole confirme cette offre améliorée, s'alignant sur les coûts du foncier américain.
D'autres questions restent en suspens pour remporter la mise, comme le coût du raccordement au réseau de chaleur ou le soutien à la recherche et l'innovation.
"J'ai demandé à ce que l'on apporte sous 15 jours des réponses très concrètes à Safran. Il y a d'autres pays concurrents, il faut sa battre", a déclaré Bruno Le Maire.
A Lyon, on assure que le dossier est bien avancé.
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