De l'habitat coopératif à l'habitat collaboratif

Pour la première fois à Lyon, un groupe de 11 futurs habitants d'un immeuble du quartier de la Confluence vont définir en collaboration avec Bouygues Immobilier, promoteur du projet, les équipements et l'organisation des parties communes de leur immeuble. Quelques amendements seront également possible sur les cellules d'habitation.
(Crédits : DR)

Né au Danemark, l'habitat collaboratif se développe à vitesse grand V dans les pays du Nord, mais aussi en Allemagne et plus près de nous en Suisse. Mais pas encore en France.

Plus encadré que les projets coopératifs qui partent de zéro, le collaboratif s'appuie déjà sur un programme immobilier qu'il s'agit d'adapter aux besoins de ses utilisateurs en aménageant les parties communes et dans une moindre mesure, les unités d'habitation.

Un cheminement long, mais en phase avec les attentes de plus en plus d'acquéreurs potentiels.

"Nous sentons clairement une demande qui va vers plus d'évolutivité. Il est important de réaliser ce type d'expérience pour amener de nouveaux modes de faire", souligne Michel le Faou, vice-président de la Métropole en charge de l'urbanisme, de l'habitat et du logement.

C'est donc sur le territoire de la Confluence que le pari de l'habitat collaboratif sera relevé.

Appétence à vivre ensemble

Le projet concernera un immeuble de 11 logements du deux pièces au T5. Pour que chaque futur habitant trouve de quoi satisfaire ses attentes au sein de cet immeuble, le promoteur Bouygues Immobilier va les associer à la définition des équipements des parties communes.

Mais avant d'en arriver là, la sélection des propriétaires de cet ensemble novateur seront sélectionnés avec soin d'ici décembre.

"Nous regardons d'abord leur niveau de revenus puisque ce programme s'inscrit dans le champ du logement abordable et nous le réservons à des primo accédants. Nous serons aussi et surtout attentifs à leur appétence pour la vie avec les autres", explique Véronique Grojean, directrice de la coordination du projet Sollys chez Bouygues Immobilier.

Une étape essentielle, car la plupart des projets coopératifs et collaboratifs échouent en raison des divergences entre les futurs propriétaires, ou de leur défaut d'implication.

"Ce sont des projets difficiles à monter, c'est pourquoi nous avons voulu nous faire aider par un cabinet spécialiste de ces démarches", souligne Benoit Bardet, directeur adjoint de la SPL Lyon Confluence.

Expérimentations avant duplication

Pendant plus d'un an, ces propriétaires se réuniront au moins une fois par mois. Aidés par le cabinet Pop Corn, spécialiste des démarches collaboratives, ils inventeront des espaces communs à l'image de leur style de vie.

Leur objectif sera de trouver le dénominateur commun pour aménager le rez-de-chaussée et la toiture de l'immeuble, et dans une moindre mesure les unités d'habitations.

La concrétisation plus longue qu'un programme classique, et de surcroît accompagnée par Pop Corn, va générer un surcoût que le promoteur ne chiffre pas officiellement.

Il s'agit essentiellement de l'accompagnement qui sera pris en charge à 50% par la SPL", précise simplement Véronique Grojean.

Expérimental, ce programme d'habitat collaboratif livré fin 2021, sera scruté à la loupe, car l'objectif est bien de dupliquer en d'autres points de la ville, et au-delà.

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