+ 20 %. C'est en pourcentage l'augmentation du nombre d'implantations d'entreprises sur l'aire métropolitaine urbaine lyonnaise, selon les chiffres dévoilés ce mardi par l'Aderly. 110 entreprises ont été accompagnées par l'agence de développement économique de la région lyonnaise, contre 92 en 2015. Une dynamique tirée par les efforts de prospections, un levier qui aurait permis d'attirer environ 62 % des projets.

En termes de perspectives d'emplois à trois ans, ces installations devraient générer 2 045 nouveaux postes, contre 1 839 prévus en 2015. La moyenne de création d'emplois par implantation est cependant en baisse à 18,6, contre 20 emplois, un an auparavant. "Un résultat en cohérence avec la tendance économique de fond observée en Europe, et plus globalement en France", assure Jean Charles Foddis, directeur exécutif de l'agence. C'est sur ce ratio que souhaite agir l'agence en 2017, en visant des implantations génératrices de davantage d'emplois.

Investissements étrangers en baisse

Autre bémol, les investissements étrangers sont en légère baisse, et représentent 33 % des projets. Parmi les 46 implantations internationales, l'Allemagne sort en tête avec neuf projets. Le projet d'extension du centre de R&D de Big Point (logiciels et prestations informatiques) peut être cité : 80 emplois sont espérés suite à cette opération.

Le digital ainsi que les services et tertiaires représentent la grande majorité des implantations et par conséquent, des créations d'emplois à venir (1 300 en cumulé). Suivent les entreprises du secteur des sciences de la vie et des clean techs. "Les secteurs stratégiques du territoire sont bien représentés et portent la dynamique", analyse Jean-Charles Foddis.

En termes de types d'implantations, 90 projets relèvent de la création, 5 de l'extension, et 15 de transferts. Enfin, concernant les fonctions des implantations, 37 concernent l'installation d'un bureau commercial, et pour 21, un centre de décisions.13 directions régionales sont également arrivées sur le territoire.

Organisation territoriale

Ces bons résultats, qui signent un nouveau record d'implantation pour l'agence, ont été également tirés par les effets de l'élargissement du périmètre de l'Aderly. Si le territoire intrinsèque de la métropole concentre toujours l'immense majorité des installations, avec 97 projets, la première année pleine de St-Etienne dans ce réseau se caractérise par l'arrivée de trois nouvelles entreprises sur son territoire, soit 55 emplois à trois ans.

"Les premiers résultats sont encourageants. Nous avons une vraie volonté de faire jouer les synergies entre nos territoires. Ces synergies permettront d'accompagner le développement économique stéphanois, tout en permettant à Lyon d'atteindre ses objectifs internationaux", souligne Gaël Perdriaux, président de Saint-Etienne Métropole.

Les autres territoires partenaires de l'Aderly, comme le Nouveau Rhône, ou le Plaine Industriel de l'Ain apportent une dizaine d'implantations. "Ils sont de vrais atouts car certains projets nécessitent des réserves foncières importantes. Avec eux, nous élargissons notre offre à destination des entreprises intéressées", indique-t-on au sein de l'agence.

Des "territoires partenaires" dont l'appartenance de certains au sein de l'Aderly (notamment Saint-Etienne Métropole) pourrait être rediscutée suite aux évolutions législatives liées à la loi NOTRe. Cette dernière propulse la région Auvergne Rhône-Alpes en chef de file du développement économique dans la plus part des territoires. Reste à préciser les compétences et les objectifs précis de chacune des structures.