Rhône : les ventes de logements existants au sommet

Le record de transactions enregistré en 2011 a été égalé l'an dernier dans le Rhône. Malgré une légère remontée des taux d'emprunt et des prix, le marché du logement existant devrait rester très dynamique en 2017.

22 900 appartements vendus dans le Rhône, soit une progression de 8.5 % entre 2015 et 2016. Ce n'est pas du jamais vu, mais presque, puisqu'il faut remonter à 2011 pour trouver une telle performance. Il faut dire que toutes les conditions étaient réunies pour égaler le nombre de ventes de 2011 : des taux d'intérêt au plus bas et des prix, certes en progression de 2,2% à l'échelle du département, mais dont la moyenne - 2 954 euros du mètre dans le Rhône et 3 487 euros du mètre à Lyon - restent "corrects", selon Anne de Planchard, vice-présidente de la FNAIM du Rhône, déléguée à la transaction.

L'impact énergétique prend du poids

Désormais pour trouver des biens à moins de 3 000 euros du mètre carré en moyenne, il faut opter pour l'extérieur de Lyon ou les 8e, 9e et 5e arrondissements. Et même dans ces arrondissements, certains quartiers ont depuis longtemps franchi ce cap symbolique, ce qui fait dire à Anne de Planchard et Alexandre Schmidt, président de la FNAIM du Rhône que les moyennes sont difficiles à interpréter.

"D'un quartier à l'autre, d'une rue à une autre et parfois au sein du même immeuble, les prix au mètre carré peuvent être différents", alertent-ils.

Reste une constante depuis ces dernières années : l'impact de la qualité énergétique de l'immeuble.

"Il est de plus en plus important. Les acheteurs sont très attentifs et si les immeubles ne sont pas correctement isolés, les biens se vendent difficilement ou les acquéreurs négocient les prix", observe Alexandre Schmidt.

Ce phénomène devrait encore s'amplifier, car depuis le 1er janvier, la rénovation énergétique est devenue obligatoire.

La hausse des prix devrait se poursuivre

Cette nouvelle obligation, qui comporte toutefois des dérogations, devrait contribuer à la hausse des prix anticipée par les professionnels. "Nous devrions rester sur un rythme de progression des prix similaire à celui de l'an dernier (ndlr : 2,6% à Lyon), même si la hausse des taux d'intérêt a tendance à dynamiser le marché de l'accession ces dernières semaines", anticipe Alexandre Schmidt.

Il n'est donc pas impossible que le record de transactions soit battu en 2017, même si, en année électorale, les ventes sont plutôt calmes notamment parce que les investisseurs attendent des décisions sur les dispositifs de défiscalisation.

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